Somalie : des sanctions américaines suite au nouveau décalage des élections

Le difficile et controversé processus d’élection de la chambre basse du Parlement somalien en cours depuis des mois n’a pas pu aboutir avant la date-butoir. Il a donc été officiellement repoussé une nouvelle fois, malgré les menaces que cela fait peser sur un accord avec le FMI et sur les dirigeants somaliens, désormais visés par des sanctions américaines.

À l’évidence, les institutions somaliennes impliquées dans le processus inter-clanique d’élection des députés n’y arrivent pas. À la télévision vendredi 25 février, le ministre adjoint à l’Information a expliqué que le Conseil national consultatif qui le supervise avait « exprimé sa déception de ne pas avoir pu respecter la date-butoir », qui était fixée à vendredi. La nouvelle date butoir au terme de laquelle, après la chambre haute complétée fin 2021, tous les députés de la chambre basse devront avoir été élus, est donc fixée au 15 mars. À ce jour, seuls 175 députés sur les 275 sièges disponibles ont pu être élus.

Rappelons que ce sont les deux chambres du Parlement réunies qui doivent élire un successeur au président Mohamed Abdullahi Mohamed, dit Farmajo, candidat à sa propre succession. C’est la prolongation controversée de son propre mandat en 2021 qui a provoqué la crise politique dans laquelle la Somalie est aujourd’hui empêtrée, et que cette élection devait dénouer.

C’est pourquoi ce nouveau retard n’est pas un simple contretemps technique. Cette semaine, le FMI a prévenu qu’un nouveau retard pourrait remettre en cause son programme d’accompagnement de la Somalie. Et les États-Unis ont dans la foulée interdit de visas les dirigeants somaliens coupables, selon eux, « d’actes d’obstruction » dans ce scrutin crucial.

RFI

 

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