Université de Man et Université polytechnique du Hambol : Un délit d’initié au centre de l’affaire

Le professeur Coulibaly Lacina, président de l’Université de Man, dans l’ouest de la Côte d’Ivoire, se trouve de nouveau embourbé dans un scandale. Cette fois-ci, il s’agit  d’un délit d’initié et d’une pratique contraire à la réglementation de l’administration publique. En effet, le président de l’Université de Man est le fondateur  et propriétaire de l’Université polytechnique du Hambol située à Katiola, dans la région du Hambol, centre-nord de la Côte d’Ivoire.

Cette Université privée est dirigée par la fille du professeur Coulibaly Lacina qui en est la directrice générale. Elle est aussi enseignante d’Université comme son père. Fait notable, Dr Coulibaly Gnougon Nina, c’est ainsi qu’elle se nomme, est officiellement en exercice à la Fonction publique de Côte d’Ivoire en qualité d’enseignante-chercheuse. Plus précisément, elle est maître-assistante, en poste à l’Université de Man où elle est censée enseigner la chimie.

Mais elle ne le ferait pas bien qu’elle perçoive le salaire versé par la Fonction publique. D’autant qu’elle est davantage occupée à diriger en permanence l’Université privée de son père, l’Université polytechnique du Hambol. Une Université dont les étudiants portent les tenues scolaires de la même couleur et du design identique que celles qu’arborent les étudiants de l’Université de Man. Idem pour l’architecture des deux institutions universitaires.

Autre volet du scandale qui éclabousse le professeur Coulibaly Lacina, président de l’Université de Man, c’est que le vice-président chargé de la pédagogie de cette Université publique, le professeur Jean-Marie Ouattara, maître de conférence, est également  le directeur des études de l’Université polytechnique du Hambol. Evidemment , il a été nommé par le fondateur de cette Université privée qui n’est autre que le professeur Coulibaly Lacina, président de l’Université de Man.

Pour des enseignants membres du syndicat du supérieur dénommé Coordination nationale des enseignants  et chercheurs (CNEC) qui dénoncent un deux poids, deux mesures, dans les agissements du président de l’Université de Man, il s’agit d’un scandale qui devrait interpeller le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, au-delà, le gouvernement ivoirien.

 

Puisque le président Coulibaly Lacina sanctionne des enseignants-chercheurs et autre personnel de l’Université de Man qui ne se soumettent pas au système de pointage qu’il a institué mais curieusement il protège sa fille, Dr Coulibaly Gnougon Nina,  et son collaborateur direct, le vice-président , professeur Jean-Marie Ouattara, tous deux en fonction à l’Université de Man, qui respectent ni le pointage ni une règle quelconque de cette institution.

Nos tentatives, par appels téléphoniques, pour joindre le président de l’Université de Man sur ce scandale afin d’avoir sa réaction ont été vaines. Cependant, un de ses proches qui a requis l’anonymat a qualifié de « cabale contre le président Coulibaly Lacina », ces graves accusations.

 

A noter, par ailleurs, qu’à l’Université de Man, un climat délétère subsiste. Les étudiants ne sont pas les seuls acteurs de l’Université de Man ayant maille à partir avec le professeur Coulibaly Lacina. Les enseignants-chercheurs figurent  sur la liste des personnes qui grognent, à l’instar du personnel. Si le personnel accuse le président de l’Université de le terroriser et l’humilier en permanence, des enseignants-chercheurs se plaignent des agissements du professeur  Coulibaly Lacina ponctués de suspension de salaires pour convenance personnelle et qui seraient des obstacles à leurs avancements catégoriels.

 

Les enseignants-chercheurs, le personnel et les étudiants soutiennent que le président de l’Université de Man règne en maître absolu, assuré qu’il est d’avoir le soutien du ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, professeur Adama Diawara.

Sur ces toutes accusations,  le professeur Coulibaly Lacina nous avait affirmé ceci par courriel: « Monsieur  avec tout le respect, je travaille pour l’Etat de Côte d’Ivoire  et avec des textes nationaux et internationaux pour ce qui est du CAMES. Vérifiez auprès de vos sources, tout arbitraire. Pour ce qui est de mon amitié avec le MESRS, cela date depuis 1998.  Cette année 2023, l’UPM  a 24 candidats au  CAMES. Respectueusement ».

 

Didier Depry  

 

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