L’impartial… Par Yao Noël : L’Afrique et le « cimetière méditerranéen »

Embarqués chaque jour, à la faveur de la nuit noire sur des embarcations de fortune dites « bateaux de la mort », des milliers de nos jeunes, dans la force de l’âge, vont se jeter dans la mer méditerranée, dans l’espoir de regagner l’eldorado européen.

 

Entre janvier et août 2023, ce sont 2.500 d’entre eux qui ont péri dans l’eau. Ils sont en provenance de Côte d’Ivoire, du Burkina Faso, de Guinée, du Cameroun, du Mali etc., parmi les 10 pays « pourvoyeurs » de ces cadavres juvéniles et maritimes. Triste, tragique et bouleversant constat de ce terrifiant drame en méditerranée.

 

La première réalité pour nos pays subsahariens qui « génèrent » et « sécrètent » ces candidats à la mort dans l’océan, est sous la  forme d’une pressante et lancinante interrogation: qu’avons-nous fait de notre jeunesse, valide, vaillante afin de  lui épargner une telle détresse, un tel sort ?

 

A nous tous, dans nos pays, dirigeants, gouvernants et gouvernés, parents,  structures éducatives, associatives, religieuses, société civile, structures économiques et sociales,  d’aide à l’emploi et à l’autonomisation des femmes, des jeunes  etc, il revient de répondre sans démagogie ni fuite en avant mais plutôt en toute franche responsabilité.

 

Sommes-nous si sûrs d’avoir donné et procuré à  tous ces jeunes  gagnés par « la démangeaison de l’aventure » toutes les chances de « self accomplishment » ou de « self achievement » chez  eux et  éviter pareils risques et suicides en haute mer ?

 

Le second point, plus urgent maintenant,  c’est de pouvoir cerner et arrêter, collectivement, ne serait-ce qu’au niveau continental et de l’Union africaine, les solutions idoines, rapides et efficientes pour éviter à notre continent que ses jeunes aillent se jeter dans la mer méditerranée.

 

C’est précisément à ce niveau qu’on attend, non seulement les pouvoirs publics africains, mais aussi la société civile, les divers mouvements dits « panafricanistes », etc.

Le challenge est grand,  énorme même,  l’urgence est là et tous, devons agir vite, ici et maintenant pour stopper cette tragédie humaine et, surtout,  la compromission de l’avenir africain.

 

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