28 cas confirmés dont un mort en Côte d’Ivoire – Ce qu’il faut savoir sur la «variole du singe» ou Mpox

28 cas confirmés de la variole de singe ou mpox dont un décès ont été recensés en Cote d’Ivoire , a indiqué, hier, mardi 20 août 2024, l’Institut national de l’hygiène publique (INHP). Un précédent bilan, le 1er août, faisait état de 6 cas qui ne sont pas mortels. « La situation n’est pas alarmante », a rassuré face à la presse, docteur Daouda Coulibaly de l’INHP. Et d’ajouter : « On est au début d’une épidémie naissante, il n’y a pas de flambée. La surveillance est renforcée ». Avant de préciser  qu’ « il faut casser les chaînes de transmission, identifier les contacts des cas, les isoler et les suivre ».

A noter que l’épidémie de la variole de singe ou mpox sévit dans plusieurs pays d’Afrique dont la Cote d’Ivoire et a atteint l’Europe. En Afrique, l’épicentre de la maladie se trouve en République démocratique du Congo (RDC) qui constitue le pays le plus affecté par l’épidémie avec environ 18 000 cas recensés depuis le début de l’année 2024, dont plus de 1 000 nouveaux cas au cours de la semaine dernière. L’Union africaine (UA) a sonné la sonnette d’alarme afin qu’une mobilisation régionale et internationale de ressources et de vaccins soit effectuée relativement à cette épidémie. Même son de cloche concernant l’OMS. Ci-dessous, toute la vérité sur la variole de singe ou mpox.

Didier Depry

 

Ce qu’il faut savoir sur la « variole du singe »

La variole du singe (monkeypox en anglais) est une infection virale rare, liée à la variole originaire d’Afrique. En général, elle guérit spontanément au bout de deux à trois semaines. La présence du virus en Europe est inhabituelle car généralement plutôt limitée au continent africain.

L’OMS indique que de nombreux cas signalés concernent des personnes s’identifiant comme homosexuelles, bisexuelles ou ayant des rapports sexuels avec des hommes. Le virus peut se transmettre par contact étroit avec des personnes infectées, leurs vêtements ou leurs draps.

Quels sont les symptômes de la variole du singe ?

La variole du singe est un parent de la variole, une maladie qui a été éradiquée en 1980. Moins transmissible, elle provoque des symptômes plus légers ; elle est aussi moins mortelle. La maladie dure généralement de deux à quatre semaines et les symptômes peuvent apparaître de cinq à 21 jours après l’infection. D’abord un mélange de fièvre, de maux de tête, puis des douleurs musculaires, des maux de dos, des frissons, une sensation d’épuisement et l’apparition des ganglions lymphatiques enflés. Ce dernier symptôme est généralement ce qui aide les médecins à distinguer la variole du singe de la varicelle ou de la variole, selon l’Organisation mondiale de ma santé (OMS).

Après la fièvre, la principale caractéristique de la variole du singe est une éruption cutanée ayant tendance à se développer un à trois jours plus tard, commençant souvent sur le visage et se propageant ensuite à d’autres parties du corps. Le nombre de lésions peut varier de quelques-uns à des milliers. Souvent accompagnées de démangeaisons, ces lésions finissent par s’assécher puis cicatriser.

Comment attrape-t-on la variole du singe ?

Le virus peut s’attraper par la morsure ou la griffure d’un animal infecté, en mangeant de la viande de brousse, en étant en contact direct avec un humain infecté ou en touchant de la literie ou des vêtements contaminés.

Le virus pénètre dans l’organisme par les lésions cutanées, les voies respiratoires ou les muqueuses membranes (les yeux, le nez ou la bouche). La transmission interhumaine se produirait principalement par des gouttelettes respiratoires transmises à courte distance, un contact face à face prolongé serait donc nécessaire.

Où trouve-t-on généralement la variole du singe ?

La variole du singe provoque principalement des épidémies dans les régions de forêt tropicale humide d’Afrique centrale et occidentale ; elle est rarement observée en Europe.

La République démocratique du Congo (RDC) a enregistré le premier cas humain de variole du singe en 1970.Depuis, des cas ont été signalés dans onze pays africains : Bénin, Cameroun, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Gabon, Côte d’Ivoire, Libéria, Nigéria, République du Congo, Sierra Leone et Soudan du Sud.

La première épidémie de variole du singe signalée en dehors de l’Afrique était liée à l’importation de mammifères infectés en 2003 aux États-Unis, selon les Centres pour le contrôle et la prévention des maladies (CDC) américains.

Plus récemment, en 2018 et 2019 quatre voyageurs – deux du Royaume-Uni, un d’Israël et un de Singapour – tous ayant des antécédents de voyage au Nigeria, ont reçu un diagnostic de variole du singe à la suite d’une importante épidémie dans ce pays d’Afrique, selon le Centre européen de prévention et de contrôle des maladies (ECDC).

Quels traitements pour la variole du singe ?

Il n’existe actuellement aucun traitement spécifique recommandé contre la variole du singe, car elle disparaît souvent d’elle-même. La vaccination contre la variole serait efficace pour prévenir la variole du singe. Cependant, la variole ayant été éradiquée il y a plus de 40 ans, les vaccins antivarioliques de première génération ne sont plus disponibles pour le grand public.

Un vaccin plus récent développé par Bavarian Nordic pour la prévention de la variole et de la variole du singe a été approuvé dans l’Union européenne, aux États-Unis et au Canada (sous les noms commerciaux Imvanex, Jynneos et Imvamune), et des antiviraux sont également en cours de développement. Les désinfectants ménagers courants peuvent également tuer le virus de la variole du singe, selon le CDC.

La variole du singe est, dans la majorité des cas, « une maladie légère qui se résorbe d’elle-même et la plupart des gens se rétablissent en quelques semaines« , a déclaré l’Agence britannique de sécurité sanitaire dans son communiqué.

Source : OMS

Légende photo : Un enfant atteint de la variole de singe ou mpox.

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