Affaire « 46 militaires ivoiriens détenus au Mali » : Vers la libération avant le 1er janvier 2023 

Le climat est à l’optimisme dans plusieurs milieux informés à Bamako et Abidjan. Selon des sources concordantes proches des armées des deux pays, la crispation dans les relations entre la Côte d’Ivoire et le Mali  qui perdure depuis le dimanche 10 juillet 2022, date de  l’arrestation et la détention de 49 militaires ivoiriens à Bamako, pourrait prendre fin avec la libération, avant le 1er janvier 2023, des 46 militaires encore détenus par les autorités du régime de transition au Mali. A noter que Bakayoko Awa, Blédou Kanga Adèle et Bamba Sita, trois soldates issues du Bataillon de commandement et de service (BCS) des Forces armées deCôte d’

Ivoire (FACI) et membres du groupe des 49 militaires ivoiriens, avaient été libérées, le samedi 3 septembre 2022, suite à la médiation conduite par le chef de l’État du Togo, Faure Gnassingbé. Cette libération avait été possible « à titre humanitaire ».

 

Le président togolais Faure Gnassingbé a dépêché son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, à Bamako, le jeudi 8 décembre 2022,  pour plaider auprès des autorités de la transition malienne, notamment le président de la transition, le colonel Assimi Goita , la libération des 46 militaires ivoiriens avant le 1er janvier 2022 comme l’a décidé le sommet de la CEDEAO  qui s’est réuni, le dimanche 4 décembre 2022, à Abuja, capitale fédérale du Nigeria. Selon nos sources, l’émissaire de Faure Gnassingbé aurait su, dans un langage diplomatique mais pas moins clair, traduire aux autorités du Mali, les sanctions économiques nouvelles auxquelles le pays pourrait s’exposer si cette crise entre le Mali et l’organisation sous-régionale ne prend pas fin ces temps-ci dans un climat apaisé voulu par tous. « Le ministre des Affaires étrangères du Togo n’était pas porteur de l’injonction de la CEDEAO, il a su nous parler. Le président Faure Gnassingbé a toujours su parler au Mali et à ses autorités. Donc  j’ai bon espoir que les choses s’arrangeront par le dialogue et nos frères ivoiriens regagneront leur pays avant la fête du nouvel an 2023 », soutient un acteur politique malien proche du régime de transition qui a requis l’anonymat.

 

Quant aux relations diplomatiques, fraternelles et de bon voisinage entre la Côte d’Ivoire et le Mali, elles n’ont jamais été rompues. La partie ivoirienne avec son chef, le président Alassane Ouattara, étant dans une disposition d’esprit à ce qu’elles se normalisent et se renforcent après la libération des 46 militaires ivoiriens. A preuve, avons-nous appris, les deux armées ivoirienne et malienne n’ont jamais rompu le dialogue.

 

Didier Depry

 

 

 

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