Affaire 49 soldats détenus et libérés au Mali Contrat Abidjan-SAS : accusé, Karim Keita se défend

Le nom du fils de l’ancien président malien « IBK » est cité dans des articles presse au sujet du contrat qui lie la Côte d’Ivoire et l’entreprise privée Sahel aviation service (SAS). Contrat dans le cadre duquel étaient arrivés au Mali les 49 soldats ivoiriens arrêtés puis détenus pendant six mois à Bamako. Le tout sur invitation du contingent allemand de la Minusma, comme l’a révélé la semaine dernière RFI, mettant en lumière de nombreuses irrégularités.

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C’est donc à présent le contrat qui lie la Côte d’Ivoire et l’entreprise privée Sahel aviation service (SAS) qui focalise les interrogations. Dans ce contexte, certains assurent que Karim Keita aurait été à l’origine de sa signature, en 2019, et parlent de commissions occultes, d’autres évoquent des activités privées et même du trafic d’or.

Maître Ceccaldi, l’avocat en France de Karim Keita veut apporter aujourd’hui un catégorique démenti à ce qu’il qualifie de « rumeurs ». « Karim Keita n’a absolument rien à voir avec ce contrat.

Ce qui me gêne, assure l’avocat de Karim Keita, c’est que l’on veut donner une certaine légitimité à la prise d’otages effectuée par les autorités maliennes sur les soldats ivoiriens.

C’est ça la vérité ! Il n’y a aucun élément qui permet, ni de près ni de loin, de dire que Karim Keita a joué un quelconque rôle dans cette affaire. »

Pourtant, Karim Keita présidait la commission Défense de l’Assemblée nationale quand ce contrat a été conclu, entre Abidjan et la société SAS, à la demande du contingent allemand de la Minusma, mais pour des activités dans l’aéroport de Bamako.

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Aussi ne semble-t-il pas totalement incongru d’imaginer qu’il ait pu être impliqué. « Cela ne relevait pas de sa compétence, rétorque maître Ceccaldi, ça relevait de la compétence de la Minusma ! Qu’il y ait eu des couacs administratifs, c’est certain, mais Karim Keita n’a été mêlé ni de près ni de loin à ce contrat. Alors ensuite, développe encore l’avocat de Karim Keita, vous avez toutes ces rumeurs.

C’est l’odeur du sang, du stupre, c’est-à-dire que l’on met en cause des personnalités qui sont nécessairement corrompues pour (aux yeux de, ndlr) certains. Voilà pourquoi on part dans ces rumeurs les plus folles. »

Les autorités allemandes, maliennes et ivoiriennes, ainsi que les Nations unies et la Société SAS ont été sollicitées par RFI au sujet de ce contrat. Ces demandes sont toutes restées sans suites. Après le coup d’État militaire d’août 2020, Karim Keita – comme d’autres personnalités politiques maliennes – s’est exilé à Abidjan, où il réside toujours actuellement.

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