Africa Sports d’Abidjan  / Les travaux d’Hercule qui attendent Kuyo Téa

Elu président de l’Africa Sports depuis le 28 novembre 2021, Narcisse Kuyo Téa retrouve un club en lambeau qu’il avait dirigé de 2006 à 2010. Il est revenu à la tête de l’Africa Sports où tout est refaire.

Sans exagération aucune, Narcisse Kuyo Téa, au soir de son élection pour un mandant de 4 ans à la tête de l’Africa Sports d’Abidjan, a hérité d’une institution en totale déconfiture. Pour la première fois de son histoire, cette formation septuagénaire va évoluer en Ligue 2. Cette descente « aux enfers » est la conséquence logique des querelles à en point finir entre d’anciens dirigeants.

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RETROUVER RAPIDEMENT LA LIGUE 1

En prenant en main officiellement le club Vert et Rouge lors d’une cérémonie de passation de charges lundi 13 décembre au siège de la Fédération ivoirienne de football (FIF), le successeur d’Alexis Vagba a trouvé un passif de 100.000.000 de F CFA contre 37.000.000 de F CFA d’actifs. C’est avec ce lourd handicap qu’il sera confronté à de nombreux défis dont une refonte de l’Africa Sports d’Abidjan, la doter de toutes les infrastructures nécessaires et la ramener à son meilleur niveau sur l’échiquier national puis continental. Engagés cette saison en division inférieure, le deuxième club le plus populaire de Côte d’Ivoire grâce à ses nouveaux dirigeants du club devra se donner les moyens afin de d’extirper rapidement le club du purgatoire. Ils doivent absolument éviter ce qui est arrivé à des clubs mythiques du football ivoirien qui après leur descente aux enfers ont eu du mal à refaire surface. C’est le cas actuellement du Stade d’Abidjan qui peine à retrouver l’élite du football ivoirien.

« Nous comptons sur le sens managérial du nouveau président. Il l’a démontré de 2006 à 2010. Nous pensons qu’il sera à la hauteur de l’espoir placé en lui. Kuyo Téa est l’homme qu’il faut actuellement à la tête du club », indique Hamed Sangaré, président du comité communal d’Abobo. Si l’Africa Sports d’Abidjan a régné de main de maître sur le football ivoirien pendant les années 80 en glanant plusieurs titres nationaux et continentaux, toutefois au plan infrastructurel, le club fondé en 1947 par Sery Mogador traîne encore les pas.

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DOTER LE CLUB D’UN PATRIMOINE

A ce jour, il n’a que deux patrimoines physiques : son siège inachevé et l’Aiglon, le magazine du club. D’ailleurs, au lendemain de son élection, Narcisse Kuyo a pris l’engagement d’achever le siège du club dans les plus brefs délais. Pour lui, le club cher au Membres associés mobilisés doit avoir un local où il peut échanger régulièrement avec supporters et les partenaires. Ensuite, comme l’Asec et FC San Pedro, il envisage de doter le club d’un centre d’entraînement. Avant d’envisager ces chantiers, Saki Guitemberg estime qu’il y a un puzzle qui manque à la démarche.

« Après la passation avec le Conor-Africa, je pense que le président Kuyo doit se préparer à une passation de charges en bonne et due forme avec Vagba. J’estime qu’Alexis Vagba a dirigé l’Africa pendant quelques années parce que la passation avec le ConorAfrica a porté sur une période de 6 mois. Cette passation avec Vagba va consister avec l’état des lieux. (…) A ce moment, le président Kuyo pourra avoir toutes les informations sur la situation du patrimoine et les projets », conseille l’ancien vice-président de l’Africa Sports chargé des questions juridiques.

Après cela, cet ancien collaborateur d’Antoine Bahi préconise au nouvel homme fort du club d’aller à la rencontre des supporters dans toutes leurs diversités afin de recueillir leurs avis sur la conduite à tenir. Poursuivant, il indique que la priorité immédiate du club ne devrait pas être la montée en Ligue 1 car ajoute-t-il « le recrutement effectué a été bâclé. Nous n’avons pas l’effectif qui peut nous permettre d’accéder en Ligue 1. Le plus important, c’est de sortir de cette situation difficile ».

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FAIRE LA PAIX AVEC TOUTES LES ENTITÉS DU CLUB

Ces chantiers énumérés plus haut connaîtront un début d’exécution que si la paix, une denrée très rare ces dernières années à l’Africa, est de retour au sein de la grande famille Oyé. Car l’Assemblée générale élective du 28 novembre 2021 a laissé des traces notamment avec le retrait du candidat Cheick Oumar Koné, qui avant le début du scrutin avait émis de « sérieuses réserves sur la composition du collège électoral ». D’ailleurs, selon nos informations, ce dernier devra animer une conférence de presse dans les prochains jours pour donner de la voix. Peut-être la première patate chaude entre les mains de Narcisse Kuyo Téa ?

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