Arts plastiques / Exposition-hommage au plasticien Monné Bou – Le maître du jet bientôt célébré

Passé maître de la technique du jet, le plasticien ivoirien Monné Bou fera l’objet d’une exposition-hommage intitulée « Monné Bou, le mystère du jet, 50 ans après ». Le rendez-vous se tiendra du 7 au 21 mars 2024 au Musée des Civilisations de Côte d’Ivoire. Cette exposition, placée sous le parrainage de la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, et dont la commissaire est Christelle Mangoua, constitue le prétexte tout trouvé pour s’intéresser davantage à la technique du jet que porte Monné Bou.

Après un demi-siècle à contempler la beauté des œuvres de Monné Bou, tout amoureux des arts plastiques se retrouve toujours à se questionner sur l’intelligence de sa technique, sur le mystère qui se cache derrière la technique du jet, la spécialité de l’artiste.

Comment obtient-il l’image désirée en restant à distance de sa toile ? Comment transmet-il son intention à la peinture qui jaillit sur la toile ? Quels liens existe-t-il entre l’artiste et sa peinture ? Tel est le questionnement qui envahit tout admirateur de l’œuvre de Monné Bou, indique Christelle Mangoua. C’est à se demander s’il n’existe pas une forme de conversation entre l’artiste et sa peinture. Son geste est, semble-t-il, guidé par la voix de la peinture, par l’énergie que dégage l’œuvre : une forme de spiritualité. Vu que sa démarche échappe à tout esprit critique.

Pour beaucoup, il existe une véritable relation spirituelle entre Monné Bou et sa peinture. Cette relation est empreinte d’un mystère semblable à celui qui existe dans les rituels et cultes traditionnels africains. Surtout que c’est dans un état de transe que Monné Bou réalise ses créations. Au total, Monné Bou pourrait être défini comme un être spirituel s’inspirant ou imitant les rites cultuels à travers sa peinture. L’exposition-hommage « Monné Bou : le mystère du jet, 50 ans après » incite à des interrogations sur le mystère qui entoure le geste de l’artiste. La commissaire d’exposition Christelle Mangoua en est convaincue.

Marcellin Boguy

 

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