La forêt classée de Flansobly, à Bangolo, dans l’ouest montagneux de la Côte d’Ivoire, va servir de site-test pour le projet d’aménagement du paysage, de protection du couvert forestier ainsi que la sécurité alimentaire et sanitaire. Ce projet qui est appelé à s’étendre sur le territoire ivoirien a pour objectif, sur la période 2023-2030, de constituer un stock de 50.000 tonnes de vivres chaque trois ans et 16.600 tonnes de légumes par an. C’est dans ce contexte qu’un panel de haut niveau a été organisé, le jeudi 23 novembre 2023, à l’auditorium de la CCRAE à Abidjan-Plateau, en présentiel et en vidéo. À l’initiative des organisations internationales que sont Afrijapan-Africasia International coopération et le Réseau mondial des experts du développement économique et social (Remedes). En collaboration avec le Dr Tedros Adhanom, directeur général de l’Organisation mondiale de la santé (OMS) et des organisations internationales et des agences de coopération sur la sécurité alimentaire.
« L’Afrique face à la menace de l’insécurité alimentaire, à la faim, à l’extinction des espèces végétales alimentaires et pharmaceutiques et à l’inquiétante disparition des forêts : Relever les défis par des projets innovants ». C’est le thème principal de ce programme. Le président du Bureau international d’Afrijapan-Africasia International coopération, Ferdinand Bleka, a annoncé qu’en plus des 50.000 tonnes et 16.600 tonnes de légumes par an, il est prévu la production des légumes (Igname et patate douce) pour un rendement de 10 mille tonnes l’an. Une campagne de sensibilisation et de protection du couvert forestier pendant 17 mois est prévue. « Le programme a pour objectif de mobiliser 500 millions de dollars US (plus de 260 milliards FCFA) auprès des partenaires et autres donateurs. De façon détaillée, le programme permettra de créer le stockage de longue durée des denrées alimentaires avec les technologies avancées. Une partie de ses denrées alimentaires sera mise en stock pour les interventions en cas de crise humanitaire ou de famine ou des problèmes sociaux en attendant l’aide internationale. Ce sera le plus important stock de denrée alimentaire en Afrique de l’ouest », a-t-il révélé. Ferdinand Bleka a indiqué que les actions pour la sécurité alimentaire ont déjà commencé au nord de la Côte d’Ivoire par Odienné et à l’ouest par Bangolo.
Le directeur de cabinet adjoint, André Fry, représentant le ministre d’Etat, ministre de l’Agriculture, du Développement rural et des Productions vivrières, a loué l’initiative des organisations internationales. Il a rappelé que le programme est similaire au Programme national d’investissement agricole phase 2 (PNIA 2). Il a rappelé que la moitié du riz consommé en Côte d’Ivoire est importé. Pourtant, le pays dispose d’assez de bas-fond propice pour la production de riz. C’est en cela qu’il apprécie le programme suscité. Aussi, a-t-il mis, les 5 directions régionales de l’Agriculture de Côte d’Ivoire à la disposition du programme.
L’ambassadeur du Canada, à Abidjan, Anderson Blanc, a annoncé que son pays a pris l’engagement de soutenir l’Afrique de l’ouest pour faire face aux défis de la sécurité alimentaire. Rey Dae Kyung Lee représentant de la Corée du Sud s’est réjoui de ce que l’Afrique regorge de potentialité naturelle qui devaient être un atout pour assurer la sécurité alimentaire. L’agriculture intelligente, le soleil artificiel, etc. sont, a-t-il relevé, des moyens pour développer la production des denrées alimentaires. Cet panel est pour la mise en œuvre des projets pilotes en Côte d’ivoire suite aux résolutions du panel stratégique des ambassadeurs africains et japonais de Paris organisé à l’académie des Sciences d’Outre-Mer, Paris France le 22 juin 2022 par Afrijapan-Africasia International et la presse africaine de Paris.
Nedson Djinsou
Leave a Reply