Totalement délirant. Dans ses vœux de Noël, le mercredi 25 décembre 2024, le président élu Donald Trump a réitéré ses propos polémiques sur le canal de Panama. Le républicain avait assuré 48 heures plus tôt vouloir reprendre le contrôle de cette voie de passage entre les océans Atlantique et Pacifique. Et il ne s’est pas arrêté là, il a également fait une liste de ses envies pour l’avenir du Canada et du Groenland. « Joyeux Noël à tous, y compris aux merveilleux soldats chinois qui exploitent avec amour, mais illégalement, le canal de Panama », a ainsi écrit Donald Trump, dans un message provocateur sur son réseau social Truth, répétant ainsi ses accusations d’ingérence chinoise.
Nouvel ambassadeur au Panama
Le républicain qui a estimé samedi que les bateaux américains devraient payer moins cher le passage à travers le canal du Panama, a aussi profité de l’occasion pour nommer Kevin Marino Cabrera comme prochain ambassadeur de ce pays d’Amérique centrale, « un pays qui nous arnaque (…) bien au-delà de leurs rêves les plus fous ».
Le canal de Panama, construit par les États-Unis et inauguré en 1914, est passé aux mains des Panaméens le 31 décembre 1999 en vertu de traités signés en 1977 par le président américain de l’époque, Jimmy Carter. « Le canal n’est contrôlé, directement ou indirectement, ni par la Chine, ni par la Communauté européenne, ni par les États-Unis ni toute autre puissance. En tant que Panaméen, je rejette fermement toute expression qui déforme cette réalité », avait rétorqué dimanche le président du Panama, José Raúl Mulino, avant qu’une manifestation anti-Trump réunisse mardi une centaine de personnes devant l’ambassade américaine à Panama.
« Si le Canada devenait notre 51e État… »
Autre cible du message de Noël de Trump, le Canada, qu’il continue à considérer comme un possible « 51e État », qualifiant le Premier ministre Justin Trudeau de « gouverneur » : « Si le Canada devenait notre 51e État, leurs impôts seraient réduits de plus de 60 %, leurs entreprises doubleraient immédiatement de taille et ils seraient protégés militairement comme aucun autre pays au monde ».
Donald Trump a aussi rappelé ses prétentions sur le Groenland, territoire glacé grand comme quatre fois la France qu’il considère comme stratégique : « Les habitants du Groenland dont les États-Unis ont besoin pour leur sécurité nationale, veulent que les États-Unis soient présents, et nous le serons ! » « Le Groenland est à nous » et n’est « pas à vendre », avait déclaré lundi Mute Egede, le Premier ministre du territoire autonome appartenant au Danemark. Dans une tonalité tout à fait différente, Joe Biden a lui choisi pour ses vœux des formules classiques pour son « dernier » Noël « comme président », souhaitant que le pays continue « à rechercher la lumière de la liberté et de l’amour, de la bonté et de la compassion, de la dignité et de la décence ».
Source : Le HuffPost
Légende photo : Le président élu des Etats-Unis d’Amérique, Donald Trump, prêtera serment le 20 janvier 2024. (Archives)
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