Burkina Faso / Assemblée générale de la CRUFAOCI  – Les présidents des universités francophones réfléchissent à l’auto-emploi des jeunes diplômés

«Les universités ont été souvent traitées de temples qui forment des chômeurs et les recteurs des universités francophones ont pris conscience de cela. Il y a déjà des initiatives qui sont prises au niveau de certaines universités parce que toutes les universités ne sont pas logées à la même enseigne en ce qui concerne les questions d’employabilité.

Nous sommes là aujourd’hui pour partager nos expériences afin d’être tous au même niveau. De sorte que l’efficacité puisse régner au sein de notre Conférence », a soutenu le professeur Tidou Abiba  Sanogo épouse Koné, présidente de l’Université Jean Lorougnon Guédé de Daloa (Côte d’Ivoire) et présidente en exercice de la CRUFAOCI.

Elle était interrogée par la Radiodiffusion Télévision Burkinabé (RTB) à l’ouverture de l’assemblée générale ordinaire de la Conférence des Recteurs des Universités Francophones d’Afrique et d’Océan Indien (CRUFAOCI). Ouagadougou, la capitale du Burkina Faso, abrite, pour la première fois, ce rendez-vous, du 11 u 15 juin 2023, portant sur le thème :

«L’entrepreneuriat dans les Universités francophones d’Afrique ». Il s’agit pour les premiers responsables des universités et institutions d’enseignement supérieur ayant en partage l’usage partiel ou total de la langue française en Afrique et l’Océan indien de réfléchir à la problématique de l’emploi à laquelle sont confrontés leurs étudiants à la sortie des structures d’enseignement supérieur.

L’entreprenariat en lien avec la formation des étudiants dans les universités d’Afrique et de l’Océan indien. Telle peut être perçue la problématique qui rassemble les recteurs d’universités en conclave à Ouagadougou. Il s’agit de trouver des mécanismes qui allient la théorie à la pratique afin de permettre aux diplômés d’aller vers l’auto-emploi.

Le professeur Jean-François Kobiane, président de l’université  Joseph Ki-Zerbo de Ouagadougou, qui en est également conscient confiera ceci à la presse relativement à la responsabilité partagée des décideurs politiques et des enseignants-formateurs :

« La possibilité pour les sortants de l’enseignement supérieur de pouvoir s’employer, de pouvoir trouver des opportunités sur le marché de l’emploi. C’est un défi énorme qui est lié, certes, au contenu des offres de formation mais aussi, en partie, à la nature de l’économie. Cependant nous devons travailler et c’est ce que nous faisons depuis quelques années dans les universités en mettant en place des mécanismes pour permettre à une bonne partie de ces jeunes qui passent par nos universités de pouvoir aller vers l’auto-emploi, vers l’entreprenariat ».

A noter, par ailleurs, que la CRUFAOCI a également inscrit sur son agenda, la formation des recteurs des universités sur le processus de communication institutionnelle. Un expert de l’agence universitaire de la  Francophonie partagera son savoir-faire, à cet effet, avec les membres de la Conférence.

Il faut retenir que depuis 2018, c’est la Côte d’Ivoire qui préside aux destinées de l’organisation à travers le professeur Tidou Abiba Sanogo épouse Koné, présidente de l’Université Jean Lorougon Guédé de Daloa. Précédemment vice-présidente en charge de l’Afrique de l’ouest depuis 2016, c’est lors de l’assemblée générale organisée en 2018 au Cameroun qu’elle a été élue par ses pairs pour diriger la CRUFAOCI. Son second mandat à la tête de la structure panafricaine prend fin en 2024.

Didier Depry

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