Charles Blé Goudé, président du COJEP : « Je mettrai en place une brigade spéciale pour lutter contre la corruption »

Le président du Congrès panafricain pour la justice et l’égalité des peuples (COJEP), Charles Blé Goudé, s’est exprimé relativement à l’élection présidentielle de 2025. C’était  à l’occasion de la rentrée politique de son parti, le dimanche 12 mai 2024, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny pour la recherche de la paix de Yamoussoukro autour du thème : «Quelle Côte d’Ivoire dans une Afrique en mutation », en présence de nombreux militants et sympathisants de sa formations politiques, de représentants de partis politiques invités, d’autorités politiques et traditionnelles dont le Gouverneur  du District autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam.

Répondant à la présidente de l’Union des femmes du COJEP, Mme Antoinette N’Zué, qui lui a demandé d’être candidat à l’élection présidentielle de 2025, Charles Blé Goudé a exprimé son ambition de diriger la Côte d’Ivoire. Avant d’affirmer : « Ce soir, je ne peux dire que je serai candidat en 2025. Laissez-moi le temps d’y réfléchir. Mieux qu’une ambition, j’ai une vision pour la Côte d’Ivoire ».  Et d’ajouter : «C’est le temps pour nous d’agir et 2025 ne se passera pas sans nous».

 Les 8 piliers du candidat Blé Goudé

 Le président du COJEP a décliné les huit (8) piliers de son programme de société pour « une Côte d’Ivoire pacifique  et prospère marbrée dans le vivre ensemble ». «Dès ma prise de pouvoir,  le premier pilier, nous mettrons en place une brigade spéciale pour lutter contre la corruption, le  2e pilier, nous mettrons l’accent sur l’éducation , la formation et l’emploi et nous initierons le forum annuel pour emploi, nous annulerons le changement des manuels éducatifs , nous ferons en sorte qu’il n’y ait plus de village qui soit à 5 km de l’école; 3e pilier : la santé, nous allons construire des centres de santé de référence ; près de 29% des Ivoiriens vivent loin des centres de santé ; nous allons mettre en place un fonds minimum garanti pour les populations fragiles ; 4e pilier : l’agriculture , faire de la souveraineté alimentaire, un plan d’urgence pour financer les culture de riz , de tomates, mécaniser l’agriculture et mettre en place un plan retraite pour tous les paysans de Côte-d’Ivoire ; 5e pilier, la mise en place d’une justice d’égalité avec des magistrats indépendants (Je ne ferai pas emprisonner un citoyen pour ses idées , j’en tiendrai compte, c’est cela la démocratie ; 6e pilier , la sécurité (réconcilier l’armée et les populations), mettre fin au cumul de postes, faire retirer les partis politique de la CEI ; 7e pilier, libéraliser la production et la vente de l’eau et de l’électricité et 8e pilier relatif au concours d’entrée à la Fonction publique : réduction des coûts de dossiers, création d’un guichet unique pour faciliter l’élaboration des dossiers à fournir ; l’Afrique doit avoir une monnaie commune etc. », a-t-il dit.

Charles Blé Goudé a dénoncé les difficultés de la société, selon son constat. Il s’agit  de la cherté de la vie, du refus de soigner des malades à défaut des moyens qui s’achève par la mortalité, du changement des manuels scolaires qui occasionne des dépenses consentis par les parents qui peinent parfois à joindre les deux bouts ; le cumul de postes, la corruption à tous les niveaux qui fait perdre à la Côte-d’Ivoire 1300 milliards de Fcfa par an, soit 4% du PIB, dira-t-il. Le fonds de souveraineté du président de la République actuel qui est de 340 milliards de Fcfa, selon Charles Blé Goudé. Toujours selon lui, le Grand Médiateur prendrait, quant à lui, 6 milliards Fcfa de budget de fonctionnement ; le Haut Représentant de l’Etat coûterait 2 milliards de Fcfa  à la Côte d’Ivoire, sans oublier le Sénat qui coûterait 11 milliards de Fcfa par an.

L’appel du président du COJEP aux électeurs

 Le président du COJEP a demandé à la jeunesse ivoirienne et aux populations d’horizons diverses de se faire inscrire massivement sur la liste électorale et de refuser de changer de camp contre de l’argent. Dans son intervention, le Gouverneur du District autonome de Yamoussoukro, Augustin Thiam, a soutenu qu’il ne voit pas d’inconvénients  qu’une nouvelle génération veille diriger le pays. Pourvu, dira-t-il, que la paix soit au centre des préoccupations. « Nous sommes ouvert à vous, nous avons besoin de vous entendre pour savoir ce qui ne va pas et vous donner des conseils. Je ne trouve pas d’inconvénients que la nouvelle génération prenne la place, faisons tout dans la paix, avec la paix comme le père-fondateur, Félix Houphouët-Boigny », a-f-il précisé.

 Ferdinand Kouadio

Correspondant permanent à Yamoussoukro

 

 

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