« Depuis la rupture de l’ordre constitutionnel dans mon pays, le Mali, et soucieux de ne gêner en rien ni le pays qui m’a offert l’hospitalité en toute fraternité, ni la bonne marche de la transition du Mali, je me suis astreint à un strict devoir de réserve qu’aucun événement n’est venu entamer ni prendre à défaut.
Cependant la surprenante décision rendue publique récemment par le Trésor Américain et la conférence de presse de l’Ambassade des Etats-Unis à Bamako qui m’incrimine à tort, m’oblige cet 14 décembre 2022 à la présente clarification. Mis en cause dans des procédures à finalités politiques évidentes, de présumé innocent, je suis transformé en coupable et lynché virtuellement sans autre procès que celui colporté par la clameur des médias instrumentalisés.
Je constate que cette décision a été prise unilatéralement, sans recoupement aucun, aucun contact avec moi, ne m’offrant aucune possibilité de réaction avant ce que j’appelle de nouveau un lynchage sans raison avérée, au détriment du doute, de l’objectivité que commanderait toute démarche impartiale. Je tiens à réaffirmer mon innocence par rapport aux faits narrés, auxquels je suis étranger et dont l’existence est plus que douteuse.
Je demeure également confiant en ce que des mécanismes internes au système Américain existent, mis en œuvre par des hommes et des femmes de grande qualité, mus par la seule quête de justice, aux convictions forgées dans les principes qui ont fait la grandeur des Etats-Unis d’Amérique. J’y aurai recours en temps utile.
En attendant je voudrais que dans le doute, on admette que je puisse être innocent jusqu’à ce que la preuve contraire soit apportée, me faisant bénéficier ainsi d’une présomption reconnue à tout être humain, par toute personne animée d’un minimum de bon sens. Que Dieu nous permette d’assister au triomphe de la vérité »
Dans ce long tweet qu’il a diffusé ce mercredi 14 décembre 2022 depuis Abidjan, la capitale de la Côte d’Ivoire, où il vit en exil, l’ancien député malien, Karim Kéita, fils du défunt président du Mali, Ibrahim Boubakar Kéita dit IBK, a réagi aux accusations de corruption , détournement de fonds publics et de violation des droits de l’homme portées, le vendredi 9 décembre 2022, contre lui par le département du Trésor américain.
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Des accusations rendues publiques à travers un communiqué émanant de l’ambassade des Etats-Unis à Bamako (Mali) et signé du chargé d’affaires, M.Brian Neubert. Karim Kéita est accusé par les Etats-Unis de plusieurs actes graves commis lorsqu’il était président de la Commission défense de l’Assemblée nationale malienne de février 2014 à juillet 2020.Il aurait utilisé sa position et son statut de fils du président pour recevoir des pots-de-vin, détourner des fonds gouvernementaux et limoger des responsables qui soutenaient pas ses actions.
Toujours selon l’administration Joe Biden, Karim Kéita serait impliqué dans l’enlèvement, la torture et le meurtre non élucidé du journaliste malien Birama Touré qui enquêtait sur les actes de corruption présumés de Karim Kéita Le fils de feu Ibrahim Boubakar Kéita a toujours nié son implication dans cette affaire pour laquelle il fait l’objet d’un mandat d’arrêt international depuis juillet 2021.
Il faut préciser que ces sanctions américaines concernent plus de 40 personnalités dans le monde dont l’ancien président guinéen Alpha Condé.
Didier Depry
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