Lors de la célébration de la fête du travail, le 1er mai 2024, Gnagna Zadi, président de la Confédération Syndicale Plateforme Nationale, a lancé un appel pressant aux acteurs politiques ivoiriens. Face à la résurgence de la crispation de la vie politique, le leader syndical et de la société civile, Gnagna Zadi, a invité les leaders politiques à faire de sagesse et de modération dans leurs déclarations et leurs rapports les uns envers les autres.
Pour le président de la Confédération Syndicale Plateforme Nationale, les travailleurs sont fatigués des tensions politiques et entendent plutôt un mieux-être. Selon lui, les acteurs politiques peuvent suivre le bel exemple des syndicalistes et le gouvernement qui ont pu régler leurs différends par la voie du dialogue. « Grâce à ce dialogue social, notre pays connaît aujourd’hui une relative paix sociale », a-t-il affirmé.
En clair, selon lui, les travailleurs ivoiriens ne veulent plus subir les conséquences des tensions toujours provoquées par les acteurs politiques. Les nombreuses familles des travailleurs de Côte d’Ivoire gardent un très mauvais souvenir de la crise postélectorale de 2010-2011, a-t-il précisé. Et d’ajouter que les acteurs politiques devront faire en sorte que les Ivoiriens sortent unies après les élections présidentielles de 2025.
Le président de la Confédération Syndicale Plateforme Nationale a profité de la tribune pour présenter les préoccupations des travailleurs du secteur public. « Il y a de la lenteur dans la mise en place des comités de dialogue sociales. Il me plait à ce niveau d’inviter les ministères concernés à véritablement instaurer les cadres de discussion afin d’obtenir des résultats probants », a-t-il déclaré. Il a dénoncé les agressions, les meurtres et viols sur les travailleurs du secteur public, notamment les enseignants et enseignantes du primaire. « Nous demandons au gouvernement d’accroître la protection des enseignants et des enseignantes, surtout ceux qui exercent à l’intérieur du pays ».
Le président Gnagna Zadi s’est également prononcé sur les difficultés du secteur privé. « Ce secteur ne doit pas être à l’écart de ce vaste mouvement de dialogue social initié par le gouvernement, car les problèmes liés à la liberté syndicale, à la protection sociale demeurent entier et méritent une attention particulière de l’État, en accord avec le patronat. De façon spécifique nous demandons l’alignement du smag sur le smig », a-t-il plaidé. Le président de la Confédération Syndicale Plateforme Nationale n’a pas manqué de dénoncer l’augmentation du coût de l’électricité et la souffrance des Ivoiriens liée à la cherté de la vie.
Parfait Zio
Légende photo : Le président de la Confédération Syndicale Plateforme Nationale, Gnagna Zadi, lors de la commémoration de la fête du travail, le mercredi 1er mai 2024.
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