Mme Dominique Ouattara, Première dame de Côte d’Ivoire, a présidé la cérémonie de dédicace et de présentation de l’ouvrage du journaliste Philippe Kouhon qui est une compilation d’une centaine de discours parmi les plus révélateurs prononcés par Mme Ouattara durant ses différentes activités en faveur des populations ivoiriennes et africaines. C’était le mercredi 19 octobre 2022, à l’espace Latrille Events des 2 Plateaux (Abidjan). Profitant de cette tribune, elle a décliné sa vision.
Mesdames et Messieurs,
Chers journalistes et amis de la presse,
Je suis particulièrement heureuse d’être à cette cérémonie de dédicace de l’ouvrage de M. Philippe Kouhon intitulé « Cela vient du cœur », qui retrace dix ans des principaux discours que j’ai prononcés sur des sujets chers à mon cœur, lors de grandes rencontres nationales et internationales.
Je voudrais à l’entame de mon propos, saluer très chaleureusement, toutes les personnalités ici présentes, et vous dire combien je suis touchée de votre présence et de votre affection.
Je tiens à saluer particulièrement, notre sœur Madame la Ministre Anne Oulotto et la remercier pour l’hommage qu’elle vient de me rendre à travers son témoignage. Merci chère Anne pour tes mots si gentils et si affectueux à mon endroit, toi qui a toujours été à mes côtés depuis de longues années.
A présent, je voudrais saluer et remercier M. Philippe Kouhon qui est à l’initiative de l’ouvrage dédicacé ce jour. Je vous félicite cher Philippe, pour avoir pris le temps de documenter si méticuleusement mes interventions publiques durant toutes ces années. Vous avez fait un travail remarquable que j’apprécie beaucoup.
J’adresse également mes sincères salutations à mon ami, mon frère, M. Tiburce Koffi, que je félicite pour sa brillante critique de l’ouvrage et à M. Alafé Wakili, Directeur Général de l’Intelligent d’Abidjan, qui s’est pleinement impliqué dans la réussite de ce projet. Merci beaucoup à tous les deux.
Mesdames et Messieurs,
Lorsque mes jeunes frères Alafé et Philipe sont venus me proposer l’idée de faire un recueil de mes discours avec la complicité de mon Directeur de la communication, Ibrahim Coulibaly, j’ai pris le temps de réfléchir, car je me suis demandée quelle aurait été la pertinence d’une telle œuvre pour nos concitoyens. Ce n’est qu’après avoir écouté leur argumentation que j’ai fini par accepter, et j’ai adhéré à l’idée de répertorier 100 discours forts, parmi ceux que j’ai prononcés en 10 ans. Cela permettrait de mettre en lumière les valeurs qui fondent ma vision et qui sous-tendent mon action depuis plusieurs décennies. En acceptant que ces discours soient mis en exergue, c’est une manière pour moi de réaffirmer les différents engagements que je porte, et de les partager avec les ivoiriens épris de paix et d’altruisme.
En effet, le premier thème de mes discours, si cher à mon cœur, est celui qui est relatif aux actions de la Fondation Children Of Africa que j’ai créée depuis 1998. Children of Africa a été le levier de mes actions sociales dans les domaines de l’éducation, de la santé et du social à travers toute la Côte d’Ivoire. La Fondation nous a permis de sillonner tout le pays et d’apporter de la joie et des sourires aux personnes vulnérables. Les principaux discours liés à ces actions sont contenus dans cet ouvrage et j’en suis très heureuse.
Mesdames et Messieurs,
Je voudrais revenir à présent, sur mon rôle de Première Dame de Côte d’Ivoire qui m’a amenée à diversifier mes activités en prenant en compte des sujets d’actualité auxquels il était important d’accorder une attention particulière. Il s’agit tout d’abord de la lutte contre la traite, l’exploitation et le travail des enfants. Ce combat important pour moi, poursuit un double objectif :
– d’une part, celui de préserver l’avenir de nos enfants en défendant leurs droits à l’éducation, à la santé et à l’épanouissement.
– et d’autre part, celui de sensibiliser nos parents paysans, spécifiquement les producteurs de cacao sur la nécessité d’éviter d’utiliser nos enfants dans les plantations, et dans toute la chaîne de production de nos matières premières.
Il s’agit d’un engagement social qui permet aussi à nos braves paysans qui respectent les normes éthiques internationales, de recevoir la juste rémunération du fruit de leur travail. C’était un sujet important, car nous avons réussi grâce à notre travail sur le terrain et nos plaidoyers, à éviter un embargo sur notre cacao, ce qui aurait pénalisé l’économie de notre pays.
À cet effet, je voudrais remercier tous nos partenaires ici présents, qui nous ont toujours soutenus dans ce combat, et dont les actions et l’accompagnement contribuent à obtenir des résultats tangibles.
L’autre engagement que je remplis avec joie, concerne l’autonomisation de nos sœurs, les femmes de Côte d’Ivoire. Il s’agit d’un combat que je mène activement depuis 2012 par la création du FAFCI (Fonds d’Appui aux Femmes de Côte d’Ivoire), avec l’appui de mon cher époux, le Président Alassane OUATTARA, que je remercie pour son important soutien.
Grâce à sa bienveillance et sa confiance, ce fonds est aujourd’hui doté d’un capital de 25 milliards de francs CFA qui permet à 325 000 bénéficiaires à ce jour, d’exercer des activités génératrices de revenus, et à près de 2 millions de personnes de sortir de la pauvreté. Toutes les allocutions prononcées dans le cadre du FAFCI, me permettent d’exhorter nos sœurs à y adhérer massivement, et à les féliciter pour le taux de remboursement exceptionnel de 98% enregistré au niveau national.
Enfin, je voudrais aborder, un autre volet important de mon engagement humanitaire, celui de la santé de nos concitoyens, et spécifiquement de la santé de la mère et de l’enfant. Dans ce domaine, plusieurs importantes activités ont été réalisées, notamment la construction de l’Hôpital Mère-Enfant de Bingerville, qui demeure notre réalisation majeure et qui rend d’énormes services à la population. Et j’en suis très fière.
Par ailleurs, j’ai également effectué de nombreux plaidoyers comme vous le constaterez dans cet ouvrage. Je voudrais citer à titre d’exemple, les plaidoyers faits en ma qualité d’Ambassadeur spécial de l’Onusida pour l’élimination de la transmission Mère/Enfant du VIH et de la promotion du traitement pédiatrique. Car c’est une situation difficilement acceptable de voir que nos enfants souffrant du VIH n’ont pas accès à un traitement adapté dans nos pays en développement.
De ce fait, dès ma nomination, j’ai engagé des plaidoyers au niveau international pour l’accès au traitement pédiatrique, afin de donner les mêmes chances de guérison à nos enfants d’Afrique.
Mesdames et Messieurs,
Tous ces engagements que je viens de rappeler constituent la trame de cet ouvrage, et ces discours qui me viennent du fond du cœur sont couronnés par l’appel que j’ai toujours lancé pour la paix et la cohésion sociale dans notre pays.
C’est une exhortation au vivre ensemble si cher à tous les ivoiriens, que je n’oublie pas d’évoquer dans chacun de mes discours, à l’endroit de mes sœurs en particulier, afin qu’elles soient des actrices de paix dans leurs familles et dans leurs communautés respectives.
A présent, j’aimerais m’adresser à mon jeune frère Philippe Kouhon qui a eu le mérite de réaliser cet ouvrage.
Cher Philippe,
Vous me donnez l’occasion de témoigner ici de l’importance de votre métier, qui en plus de participer à l’équilibre de notre société, est l’un des garants de la mémoire de notre pays. Je suis heureuse que ces discours prononcés sur des tribunes nationales et internationales, puissent aujourd’hui être répertoriés dans un seul et même ouvrage.
Par ailleurs, je voudrais vous remercier d’avoir effectué ce long travail à l’issue duquel vous avez cédé tous vos droits d’auteur à la Fondation Children of Africa. J’en suis très touchée.
Ce livre est une rétrospective qui confirme le travail accompli jusqu’ici par les équipes de ma Fondation et celles de mon Cabinet, et j’en suis très heureuse.
Merci d’avoir contribué à notre devoir de mémoire collectif. J’ai choisi chaque mot et chaque phrase contenus dans ces discours avec soin et conviction, et j’espère qu’ils auront eu et continueront à avoir un impact positif auprès de ceux et celles qui les recevront.
Mesdames et Messieurs,
J’aimerais pour terminer, féliciter les équipes de ma Fondation et de mon Cabinet, ainsi que toute l’équipe qui a travaillé à la réalisation de ce beau livre. Vous avez fait un travail de recherche et d’illustration remarquable que je salue. J’espère que ce livre sera utile aux générations actuelles et à venir, pour contribuer à la construction d’une nation unie et fraternelle.
Je vous remercie.
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