Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, représentant le chef de l’Etat, Alassane Ouattara, a annoncé que le 3ème Sommet Finance en commun doit constituer le début de la réalisation d’actions très concrètes, orientées vers la mobilisation de ressources structurées pour le financement de la relance face aux crises, la réalisation des Objectifs de Développement Durables (ODD) des Nations Unis et celle de l’Agenda 2063 de l’Union Africaine.
Il a lancé l’appel, le mercredi 19 octobre 2022, à Sofitel hôtel ivoire, à Abidjan-Cocody, à la cérémonie officielle d’ouverture dudit sommet. En présence du président de la BAD, Akinwumi Adesina, de Werner Hoyer, président de la Banque européenne d’investissement (BEI), de Rémy Rioux président de Initiative Finance en commun, de plus de 500 responsables des banques publiques, des personnalités de la finance, etc. « Une transition vertes et juste pour une reprise durable » est le thème de ce sommet qui se déroule pour la première fois en Afrique et hors de l’Europe.
« Depuis le sommet de Paris en 2020; 527 banques de développement mondiales, représentant près de 19.000 milliards de dollars d’actifs et 10 % des investissements annuels mondiaux, se sont engagées à aligner leur puissance financière sur l’Accord de Paris, à soutenir la biodiversité et à intensifier la lutte contre les inégalités, notamment de genre. Cette initiative historique, prolongée à Rome en 2021, voit donc ici à Abidjan se dérouler son 3ème chapitre autour « de la transition vertes et juste pour une reprise durable », a annoncé Patrick Achi.
Le Sommet Finance en commun, selon lui, a fait donc des banques du développement, ces banques au service de l’intérêt commun, des acteurs essentiels pour relancer l’économie dans notre monde de crises multiples, et à travers elle, d’agir pour transformer les modèles et bâtir une planète plus durable et inclusive. « La période post-Covid a d’ailleurs permis aux banques de développement de souligner l’importance de leur rôle, en mobilisant près de 90 milliards de dollars de crédit pour aider les pays émergents touchés par la pandémie. Je souhaite donc que ce Sommet d’Abidjan, qui intervient seulement quelques mois après l’organisation réussie par la Côte d’Ivoire de la COP15 des Nations Unies sur la désertification, marque le début de la réalisation d’actions très concrètes », a exhorté Patrick Achi.
La ministre ivoirienne du Plan et du Développement, Kaba Nialé, pour sa part, a déclaré que les gouvernements des pays africains placent un immense espoir en cette troisième édition du Sommet dont les résultats permettront de mieux soutenir leurs actions de développement en faveur des populations africaines. « Je souhaite que les conclusions de ces assises renforcent davantage le processus de développement du continent africain, celui de la Côte d’Ivoire en particulier, en accélérant la mise en œuvre des actions de transformations économique et social initiées par le gouvernement ivoirien.
Pour le président de l’IDFC, Rémy Rioux, directeur général de l’AFD, « la communauté de toutes les banques publiques de développement, aux niveaux multilatéral, régional et national, qui se réunit pour la 3ème fois à Abidjan (…) en renforçant la coopération technique et financière, je crois que nous pouvons collectivement contribuer à réformer le système financier mondial et libérer les milliers de milliards de dollars d’investissement nécessaires à l’atteinte des ODD ».
Le président de la Bad, Akinwumi Adesina, a, quant à lui, annoncé qu’il faut redynamiser la finance en commun en vue de soutenir les jeune, les femmes, etc. Pour lui, il faut mobiliser 10,5 milliards de dollars pour l’agriculture dans 5 ans. « Il faut libérer le potentiel africain pour se nourrir », a-t-il indiqué. Il compte sur le profit des droits de tirages spéciaux du Fonds monétaire international (FMI).
Le sommet réunit plus de 3000 participants en mode virtuel et 600 participants en présentiel. C’est la première fois que deux banques multilatérales à savoir la Bad et la Bei qui assurent actuellement la présidence du groupe des chefs des banques multilatérales de développement (BMD) organisent le sommet.
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