Si les conclusions de la rencontre de crise organisée, ce jeudi 1er février 2024, à la mairie de Yopougon, la plus grande commune d’Abidjan, entre les impactés du déguerpissement de Yopougon-Gesco et les autorités que sont le ministre-gouverneur du district autonome d’Abidjan, Cissé Bacongo ainsi que le maire de la commune de Yopougon, Adama Bictogo, par ailleurs, président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire, sont mises à exécution, les populations des sous-quartiers de Gesco que sont « Pays-Bas », « Gidée », « Askb » et « Jardin d’Eden » devraient pouvoir souffler dans les jours à venir.
Puisque dans la matinée de ce jeudi 1er février, dans une mairie de Yopougon chauffée à blanc pour la circonstance par plusieurs habitants de la Gesco qui ont effectué le déplacement, le maire Adama Bictogo et ministre-gouverneur Cissé Bacongo ont lâché du lest en suspendant l’opération de déguerpissement en vue de faire face aux conséquences néfastes engendrées par l’opération menée de façon unilatérale par le ministre-gouverneur du district autonome d’Abidjan.
Un comité mixte regroupant les parties au conflit mis en place
« Le dimanche 28 janvier dernier, nous avons été victimes du démolissement de nos habitants avec cruauté sans aucun avertissement préalable. On nous a tout juste donné trente minutes avant le démarrage de l’opération de déguerpissement. C’était difficile parce qu’on s’est retrouvé sous les bulldozers, avant que le maire Adama Bictogo ne vienne nous soutenir financièrement 24h plus tard. Aujourd’hui face au maire Bictogo et au gouverneur Bacongo, nous avons posé nos préoccupations regroupées. Dont la suspension de l’opération, les questions de logement, d’indemnisation immédiate et la prise en compte des commerces anéantis. Les deux hommes se sont engagés à traduire dans les faits nos revendications à travers une déclaration commune », a expliqué Adama Coulibaly, porte-parole des sinistrés de Gesco, face à la presse, au sortir de la dite rencontre qui n’était pas ouverte aux journalistes accourus nombreux.
Le porte-parole des sinistrés de Gesco a ajouté que plusieurs impactés dont des travailleurs retraités et leurs familles dorment actuellement à la belle étoile. Pour la simple raison que leurs habitations ont été réduites en poussière. « Ce sont des vies détruites », a-t-il précisé avec amertume. Lors de leur prise de parole individuelle, face à la presse, teintée de regrets, Adama Bictogo et Cissé Bacongo ont promis de créer les conditions pour répondre aux préoccupations des populations meurtries. Ce qui passe, selon eux, par la mise en place, dans les meilleurs délais, d’un comité mixte regroupant les parties au conflit.
Félix Téha-Dessrait
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