En marge de la 34ème édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) de football qui se joue en terre ivoirienne depuis le 13 janvier 2024, le Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA) déploie une série d’activités avec l’appui de partenaires. Ainsi, après l’atelier de sensibilisation et de renforcement des capacités à l’attention d’importateurs et de douaniers sur la rémunération pour reproduction par reprographie (RRR), du 31 janvier au 2 février, a-t-il initié, avec la Commission de l’Union économique et monétaire ouest africaine (UEMOA) et le soutien de partenaires dont l’Organisation internationale de la Francophonie (OIF), la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) et la Fédération internationale des organisations de gestion collective des droits de reproduction (IFRRO), un séminaire régional d’information sur la Directive n°07/2023/CM/UEMOA du 22 septembre 2023 portant harmonisation des dispositions relatives au droit à rémunération pour copie privée au sein de l’UEMOA. Ce séminaire s’est tenu du 4 au 6 février à l’hôtel Ivotel et à l’hôtel Mòvempick sis à Abidjan-Plateau.
A l’ouverture de ces importantes assises, le lundi 5 février 2024 à l’hôtel Ivotel, qui ont réuni experts, officiels et artistes issus de l’espace communautaire ouest africain, la ministre ivoirienne de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, avant de déclarer ouverte cette rencontre, a relevé que « ce séminaire revêt une importance particulière, car il marque le début d’une étape significative dans l’harmonisation des politiques de rémunération pour copie privée au sein des États membres de l’UEMOA ». Mme Françoise Remarck, revenant sur la genèse de la directive approuvée à Abidjan en 2023, a indiqué que cet instrument de l’UEMOA s’inscrit dans une démarche concertée visant à renforcer la protection des droits des créateurs et à garantir une juste rémunération pour leur travail.
« Nous sommes tous des ambassadeurs de la directive »
A l’en croire, la sensibilisation accrue des participants à ce séminaire est un indicateur essentiel du succès de cette initiative. « Nous devons tous nous approprier le contenu de la directive UEMOA pour en garantir une mise en œuvre harmonieuse et efficace. En utilisant la directive UEMOA comme point de départ, nous pouvons établir un précédent pour une collaboration régionale plus étroite, renforçant ainsi la protection des droits des créateurs à l’échelle de la CEDEAO », a-t-elle estimé. Tout en admettant : « Dès aujourd’hui, nous sommes tous des ambassadeurs de la Directive ».
Avant, Karim Ouattara, directeur général du BURIDA ; Samuel Sangwa , directeur régional Afrique de la Confédération internationale des sociétés d’auteurs et compositeurs (CISAC) ; Anita Huss-Ekerhult, directrice générale de l’IFRRO ; Pr. Fatou Sow Sarr, commissaire du Développement humain des Affaires sociales de la CEDEAO ; Bakary Bamba Junior, analyste politique représentant l’OIF et Mamadou Serifo Jaquite, commissaire au Département du Développement humain à la Commission de la CEDEAO ont tous souligné le bien-fondé de cette directive et salué la tenue de ce séminaire dont les recommandations auront à impacter durablement l’harmonisation des dispositions relatives au droit à rémunération pour copie privée au sein des États, membres de l’UEMOA. Ce qui ne peut qu’améliorer les conditions de vie et de travail des artistes de l’espace UEMOA.
Les artistes Josey, Salif Traoré dit A’Salfo et Alif Naaba, tous ambassadeurs de la CISAC pour la promotion de la copie privée, ont livré des témoignages éloquents sur le sujet. Ils ont dit leurs attentes, donné des anecdotes et fait des suggestions pour de bonnes pratiques en vue d’une parfaite application de ladite directive.
Marcellin Boguy
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