Discours sur l’état de la Nation – Le suspense maintenu sur la candidature d’Alassane Ouattara pour 2025

« Le protocole me dit que vous êtes un peu déçus. Ce sera pour la prochaine fois ». A lancé, après son discours sur l’état de la Nation, le président de la République de Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara, aux députés et sénateurs réunis en congrès, ce mardi 18 juin 2024, à Abidjan. Avant d’éclater de rires. Des rires repris par toute la salle qui s’attendait, en vérité, à une annonce importante. Celle de la candidature ou non du président  Ouattara à l’élection présidentielle de 2025.Tout comme les parlementaires, les Ivoiriens, dans leurs diversités politiques, religieuses et ethniques, s’attendaient à cette annonce du chef de l’Etat.

Le président Alassane Ouattara a laissé planer le doute sur sa candidature pour le scrutin présidentiel de 2025. Lors de son discours sur l’état de la Nation,  une allocution de quarante-cinq minutes, devant le congrès, aucune indication sur son avenir politique n’a été donnée. Et comme il fallait s’y attendre, le discours du président de la République a suscité des réactions de divers hommes politiques. Pascal Affi N’Guessan, président du Front populaire ivoirien (FPI), parti d’opposition partenaire du parti au pouvoir, le RHDP, a critiqué le discours en le qualifiant de « catalogue sous forme d’exercice d’autosatisfaction » et a exprimé sa déception. Olivier Akoto, député PDCI-RDA, a soutenu, quant à lui, que le président Ouattara aurait dû lever le voile sur ses ambitions présidentielles.

Dans son discours sur l’état de la Nation, le chef de l’Etat a mis l’accent sur les progrès réalisés en matière de paix, de démocratie et de bonne gouvernance depuis son accession au pouvoir en mai 2011. Il a également souligné la résilience économique de la Côte d’Ivoire après la pandémie de Covid-19, avec un taux de croissance de 6,5 % en 2023.

« La Côte d’Ivoire est aujourd’hui la troisième économie d’Afrique francophone, derrière l’Algérie et le Maroc, et la deuxième d’Afrique de l’Ouest après le Nigeria, selon la Banque mondiale », a-t-il affirmé.  M. Ouattara a assuré que « la paix durable est notre boussole en toutes circonstances ». Il s’est porté garant de cette paix devant les parlementaires, sans toutefois affirmer s’il compte rester en poste pour un autre mandat de cinq ans. Le suspense sur sa candidature pour l’élection présidentielle de 2025 continue donc.

Robert Krassault

ciurbaine@yahoo.fr

Légende photo : Le président Alassane Ouattara prononçant son discours sur l’état de la Nation devant le congrès à Abidjan.

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