Au cours du 1 er colloque international chrétien qui s’est tenu du 9 au 11 mars 2023
à l’hôtel Belle Côte sis à Abidjan-Cocody, le Fonds chrétien d’investissement a été
lancé. Moins de deux semaines après, précisément le mardi 21 mars 2023, le
siège dudit Fonds a été inauguré par le Révérend-Docteur Moussa Bamba,
entouré de fidèles chrétiens. Dans cette interview, le Révérend-Docteur Moussa
Bamba (président-fondateur de la Mission évangélique Maranatha basée à
Boston, aux Etats-Unis), promoteur du Fonds d’investissement chrétien, qui va
s’employer à redonner au chrétien sa dignité, dit-il, nous en parle dans le détail.
-Révérend-Docteur Moussa Bamba, nous sommes aujourd’hui présents à la
cérémonie d’inauguration du siège du Fonds chrétien d’investissement.
Bien avant d’en parler amplement, nous souhaiterions que vous nous
fassiez le bilan du 1 er colloque international chrétien organisé par vos soins
à Abidjan. Révérend-Docteur Moussa Bamba : Le colloque international chrétien s’est
effectivement tenu du 9 au 11 mars 2023 à l’hôtel Belle Côte. Nous avons eu deux
jours pleins d’enseignements, de réflexion et d’échanges entre nous chrétiens. Au
cours des deux premiers jours, c’est-à-dire les 9 et 10 mars 2023, nous avons
tenu des enseignements les matins et les soirs. Et le samedi qui a suivi a été
consacré à un dîner-gala qui a démarré depuis 17h pour prendre fin vers 22h.
Le bilan que je peux dresser aujourd’hui, c’est que nous avons largement été
satisfaits des retombées spirituelles et médiatiques de ce tout premier colloque
international chrétien. Les participants venus de la RDC, du Canada, d’Angleterre,
du Togo, des Etats-Unis, de la Côte d’Ivoire profonde… sont tous repartis
satisfaits. Et nous avons, à l’issue de notre évènement, pris des résolutions. Des
résolutions dont l’une des plus importantes est aujourd’hui l’inauguration du siège
du Fonds chrétien d’investissement . Mais aussi la mise en place d’une alliance
missionnaire pour le réveil de l’Eglise chrétienne. Nous avons, en outre, convenu
de travailler dans l’unité. Parce que sans unité, il ne peux y avoir de réveil. Quand
un corps est divisé, ce corps ne peut que disparaître. Nous avons tous compris
que l’unité est aujourd’hui une nécessité pour l’Eglise chrétienne en Côte d’Ivoire,
surtout pour son harmonie. Nous avons décidé de mettre de l’ordre dans le
sacerdoce; de revenir aux fondamentaux de la foi chrétienne tels que prêchés,
entretenus, enseignés par les apôtres de Jésus-Christ. Donc, voici, entre autres,
quelques résolutions qui ont été prises lors de ce colloque.
Mais, je vous apprends que, déjà, dès le mois d’août, nous serons au Congo, en
RDC, pour le deuxième colloque international chrétien. Et pour ensuite mobiliser
nos sœurs et frères de l’Afrique centrale.
-Vous avez lancé le Fonds chrétien d’investissement au cours du dîner-gala
du 11 mars 2023. Combien avez-vous pu récolter au cours de cette
cérémonie ?
Nous pouvons dire que l’objectif financier escompté lors du dîner-gala n’a pas été
atteint. Mais qu’à cela ne tienne ! L’essentiel, c’est que l’idée a été soutenue,
partagée par tous. La vision a été portée par tous. Et, en cela, nous bénissons le
Seigneur. Nous n’avons peut-être pas eu ce qui était escompté, mais nous
pouvons avancer que, sur le plan spirituel, sur le plan mobilisation, nous avons
largement dépassé nos objectifs. Et, maintenant, les questions de finance vont se
mettre en place. Puisque nous avons eu des participants de qualité. Des experts
comptables, des avocats, des notaires, des huissiers de justice, des directeurs de
société… Que pouvons-nous demander d’autre ? Il faut donc, d’abord, les
ressources humaines. Et ces ressources humaines là, nous les avons obtenues.
Mieux, ce sont des personnes sensibles à la chose chrétienne.
-Là, nous prenons part à la cérémonie d’inauguration du siège du Fonds
chrétien d’investissement, moins de deux semaines après la tenue du
colloque international chrétien. Depuis quand avez-vous nourri l’idée de
prendre un siège dédié audit fonds ?
Depuis les Etats-Unis. Avant même que l’idée du colloque ne soit partagée par
tous, nous étions déjà en pourparlers. Parce que j’étais convaincu et persuadé
que le colloque allait connaître un succès. Donc, en même temps que nous
préparions le colloque, nous avons commencé les démarches pour les locaux. Il
faut comprendre que le colloque est d’abord une question d’alliance entre Dieu et
nous. Et Dieu n’échoue jamais. Donc, convaincus que le colloque allait être un
succès, il fallait aussi le faire accompagner par les outils de fonctionnement. D’où
le siège du Fonds que nous allons aujourd’hui inaugurer.
-Avez-vous un message à l’endroit des chrétiens concernant les objectifs
que vous visez avec l’avènement de ce siège ?
C’est ici le lieu pour moi d’encourager tous chrétiens sans exception à nous
rejoindre. C’est-à-dire à se joindre à nous. Parce que la vision, nous la portons
certes, mais nous ne pouvons pas la porter tout seuls. Cette vision concerne
l’ensemble de l’Eglise chrétienne dans le monde entier, mais principalement en
Côte d’Ivoire et en Afrique. L’Eglise a tant souffert. L’Eglise continue de toujours
souffrir. Mais certains problèmes de l’Eglise sont liés à notre inorganisation, à
notre manque d’unité, à notre manque d’initiatives, à notre manque de leadership.
Ce sont ces choses que nous voulons corriger dans cette alliance. C’est pour ça
que nous tendons la main à tous les enfants de Dieu. Tous ceux qui aiment le
Seigneur Jésus-Christ, tous ceux qui veulent voir une église forte, une église
renaître dans les fondements apostoliques, qu’ils nous rejoignent ! Nous allons
ensemble former une famille pour relever les défis qui s’imposent à nous.
-En 2024, vous comptez organiser un colloque similaire aux Etats-Unis,
couplé du Forum économique chrétien. Qu’en est-il exactement ?
Entre avril et juillet 2024, nous allons effectivement nous réunir aux Etats-Unis,
précisément à Boston pour prendre part à ce colloque. Mais ce colloque aux
Etats-Unis sera combiné avec le Forum économique chrétien. Pendant la tenue
dudit colloque, nous allons consacrer 3 jours au Forum économique chrétien, le
premier du genre. De sorte que des hommes d’affaires venus de toutes les
contrées du monde puissent procéder à des échanges et partages d’expériences,
et chercher des partenariats auprès des hommes d’affaires américains. Parce qu’il
faut permettre au chrétien de comprendre qu’être chrétien aujourd’hui, ce n’est
pas embrasser la médiocrité. Etre chrétien, c’est aussi avoir l’esprit
d’entrepreneuriat, avoir le sens du développement. Jésus a enseigné le
développement de l’Eglise. Les gens n’ont pas compris. Il a parlé du
développement de l’Eglise. Il a dit notamment : donnez-les à manger vous-
mêmes. Il a, en outre, parlé des talents qu’il faut fructifier. Il faut le faire
honnêtement. Sans voler. Sans truander quelqu’un. Mais le chrétien paresseux
n’est pas un bon chrétien.
Interview réalisée
par Marcellin Boguy
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