Le 47e président des États-Unis, Donald Trump, qui a prêté serment, ce lundi 20 janvier 2025, a nommé, en novembre 2024, après son élection à la magistrature suprême de son pays, l’ancien général Keith Kellogg comme son émissaire pour mettre fin à la guerre entre l’Ukraine et la Russie. A noter que ce fidèle de Donald Trump avait préconisé d’amener l’Ukraine à des concessions afin de faire la paix avec la Russie.
Parlant de son choix porter sur l’ancien général Keith Kellogg pour être son émissaire dans le conflit entre la Russie et l’Ukraine, Donald Trump a écrit, le mercredi 27 novembre 2024, sur son réseau social Truth Social : « Il est avec moi depuis le début ! Ensemble, nous obtiendrons la paix par la force et nous rendrons l’Amérique et le monde sûrs à nouveau ! ».
Très critique des milliards de dollars débloqués par les Etats-Unis pour l’Ukraine, Donald Trump a promis de régler la guerre entre Kiev et Moscou – sans jamais expliquer comment. Cependant l’ex-général de 80 ans, nommé par le républicain pour piloter cette mission, a évoqué la question dans une note publiée en avril. « Toute future aide militaire américaine exigera de l’Ukraine qu’elle participe à des pourparlers de paix avec la Russie », avait-il préconisé, appelant également à « reporter l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan pour une période prolongée » afin de « convaincre le président russe Vladimir Poutine de « participer aux pourparlers de paix ».
L’ancien général Keith Kellogg, peu connu du grand public américain, a brièvement présidé le Conseil de sécurité nationale, le cabinet de politique étrangère de la Maison Blanche, lors du premier mandat de Donald Trump. Dans une note sur la guerre en Ukraine qu’il a co-rédigée avec un autre conservateur du parti républicain, l’ex-général a estimé que « le gouvernement et le peuple ukrainiens auront du mal à accepter une paix négociée qui ne leur restitue pas l’ensemble de leur territoire ».
Donald Trump, qui avait placé son premier mandat sous le signe de l’ « Amérique d’abord », dénonce régulièrement les montants pharamineux débloqués par Washington pour Kiev depuis le déclenchement de la guerre entre l’Ukraine et la Russie en février 2022. Juste avant une rencontre avec Volodymyr Zelensky, en septembre 2024, Donald Trump avait qualifié le président ukrainien de « meilleur commercial de la planète ». « Chaque fois qu’il vient dans notre pays, il repart avec 60 milliards de dollars », avait-il ironisé. Les deux hommes ont échangé par téléphone, juste après la victoire de Donald Trump à la présidentielle américaine. Volodymyr Zelensky avait qualifié cet appel d’ « excellent ». « Nous avons convenu de maintenir un dialogue étroit et de faire progresser notre coopération », avait-il indiqué.
Mais ce qu’il faut cependant et surtout retenir, c’est que le financement à grand frais de l’Ukraine dans sa guerre contre la Russie par les Etats-Unis d’Amérique divise grandement la classe politique américaine mais aussi l’opinion publique américaine. D’autant que la population américaine fait face à une crise économique qui perdure. Le nouveau président Donald Trump qui doit trouver des solutions pour endiguer cette crise économique, ne voudra plus financer l’Ukraine pour faire la guerre.
Cette vision américaine est partagée par de nombreux pays de l’Union européenne comme la Pologne du Premier ministre Victor Orban qui estime qu’il faut aller au dialogue entre l’Ukraine et la Russie pour mettre un terme à la guerre. Les occidentaux ont aussi compris que le président ukrainien est l’obstacle véritable à cette paix par le dialogue. Volodymyr Zelensky veut plutôt tordre le bras à la Russie, vaincre militairement d’abord Moscou avant de faire la paix. Et il est soutenu dans cette folle logique par des pays européens tels que la France du président Emmanuel Macron.
Face à cette situation, les pays africains qui , dans leur très large majorité, ont décidé d’adopter une posture de neutralité dans la guerre entre l’Ukraine et la Russie, doivent respecter cette position. Il s’agit d’une très bonne position. Les pays africains doivent restés neutres et observer afin que les occidentaux qui attiser cette guerre se résolvent à y mettre fin. En d’autres mots, ce sont les occidentaux qui ont envenimer cette guerre entre l’Ukraine et la Russie qui vont y mettre un terme. L’arrivée de Donald Trump au pouvoir pourrait contribuer à cela.
Une contribution de
Moussa Dembélé
Citoyen malien, panafricaniste, vivant en Europe
Légende photo : Le président élu américain, Donald Trump, et le président ukrainien, Zelensky, lors d’une rencontre.
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