Il poursuit son exil en Afrique – Vers l’installation de Guillaume Soro à Niamey

« (…) j’annonce qu’à partir d’aujourd’hui, je mets fin à mon exil. Car il m’est pénible de vivre loin de ma terre ancestrale et natale d’Afrique (…) ».L’ancien président de l’Assemblée nationale et ex-Premier ministre de Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, a ainsi annoncé officiellement, le dimanche 12 novembre 2023, dans une déclaration diffusée sur les réseaux sociaux, sa décision de mettre fin à cinq années d’exil qui l’ont contraint à vivoter en Europe et au Moyen-Orient sans un point de chute sécurisé et rassurant pour lui.

Loin de rentrer directement en Côte d’Ivoire où il fait l’objet d’une condamnation de 20 de prison ferme, Guillaume Soro a décidé de s’installer dans un autre pays africain. Sauf revirement de situation, ce pays est le Niger. Guillaume Soro pourrait donc poser ses valises à Niamey, la capitale du Niger, nous a confié, sous le sceau de l’anonymat, un cadre de son mouvement politique Générations et peuples solidaires (GPS). Toujours selon des sources concordantes proches du GPS, Guillaume Soro qui avait dépêché un émissaire au Niger, quelque temps auparavant, pour en discuter avec les autorités de la transition, avait obtenu leur accord.

La visite de M. Soro au Niger et l’audience que lui a accordée, le lundi 13 novembre 2023, le président de la transition, le général de division Abdourahmane Tchiani. en présence du général Salifou Mody, ministre de la Défense et du général Mohamed Toumba, ministre de l’Intérieur, était une rencontre de courtoisie, de prise de contact et une occasion pour Guillaume Soro de remercier les autorités nigériennes pour cette main tendue à son endroit.

A sa sortie de l’audience, Guillaume Soro, face à la presse, a réitéré haut ses remerciements en ces termes : « Ce sont des mots d’abord de gratitude à l’endroit de ce peuple valeureux et vaillant. Ensuite, à travers et au-delà de ce peuple, aux dirigeants de la transition, au président de la transition qui m’a reçu avec beaucoup d’amitié, avec beaucoup de considération et de respect. Comme quoi, on n’est jamais prophète chez soi. Et donc cette attention particulière  manifestée par le président me réjouit au plus haut point. J’ai même de l’émotion à en parler. Vous savez, je suis en exil depuis cinq longues années, il a fallu que ce soit un gouvernement militaire au Niger qui me permette de fouler ma terre chérie ancestrale d’Afrique au moment où les gouvernements prétendument démocratiquement élus, aucun n’a osé me recevoir. Donc c’est pour cela que je suis ému en prenant la parole aujourd’hui et je n’ai pas d’autre chose que de dire merci au Niger de me réhabiliter, de me permettre d’avoir ces effluves des palétuviers de votre pays ».

 Didier Depry   

 

 

 

 

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