La récurrente question de l’admission du continent africain au Conseil de sécurité de l’ONU, véritable directoire mondial en matière de paix et de sécurité internationales, a été remise au goût du jour avec l’engagement, la semaine dernière, des États-Unis d’Amérique d’œuvrer pour cette admission au titre des membres permanents.
Organe clé du système onusien, le Conseil de sécurité, déjà composé de cinq (05) membres permanents notamment les vainqueurs de la guerre mondiale 39-45, assure la conduite des affaires du monde. Au sortir de ce conflit particulièrement meurtrier, la « dette du sang », ainsi contractée »’ par des hommes de troupes africains, n’allait pas être correctement payée voire pas payée du tout.
Maladresses, maltraitance voire racisme en tous genres envers l’Afrique et les Africains de la part de l’Occident gagné par une certaine amnésie, tout y est passé depuis plus de 7 décennies. Par exemple, au Conseil de sécurité de l’ONU, alors que l’Assemblée générale compte le plus grand nombre de pays africains, aucun n’y entrera en qualité de membre permanent.
Depuis 1945, année de création de cette institution mondiale post grande guerre, l’architecture de San Francisco, est restée figée, immobile, statique pour l’Afrique. Aujourd’hui encore en 2024, la démocratie onusienne est en mal de réalisation et de concrétisation. La position et la posture des États Unis, géant de l’ordre ( ou du désordre) mondial ont eu le récent mérite de relancer le débat autour de la représentation de tout un continent, africain en l’occurrence, au sein du Conseil de sécurité de l’ONU.
Or, la proposition américaine, bien tardive, est bizarre : faire entrer deux (02) pays africains comme membres permanents mais non dotés du fameux droit de veto, instrument décisif reconnu aux autres. En attendant d’en savoir davantage, la question peut bien être posée du sens réel et de la logique de l’offre des États Unis. Les cinq vainqueurs de la seconde guerre mondiale ( États-Unis, Russie qui a remplacé l’URSS, la Grande Bretagne, la France, la Chine) qui sont loin d’être un continent au sens stricto sensu comme l’Afrique, ont, chacun, ce précieux droit de veto.
Quant à l’Afrique, notre Afrique qui a aussi donné ses enfants, leur sang pour combattre le régime hitlérien, pourquoi donc cette déshonorante et continuelle discrimination à son égard ? Le continent africain a combattu Adolf Hitler et son armée. L’Afrique aussi, a sué sang et eau. Pourquoi donc tant de méprise à son égard qui peut s’apparenter à la haine et à une sempiternelle marginalisation ?
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