Comme une « leçon de choses », la CAN ou Coupe d’Afrique des nations de football à l’issue de la 34e édition qui vient de se dérouler brillamment du 13 janvier au 11 février 2024 en Côte d’Ivoire, nous inspire et nous interpelle tous pour des conclusions à tirer et des perspectives à dégager.
Au-delà du parcours héroïque, élogieux et triomphal de l’équipe nationale de la Côte d’Ivoire, pays hôte, il y a lieu de saluer la solidarité africaine qui a motivé une large participation de pays africains, toutes zones géographiques et linguistiques confondues. C’est absolument un bel et édifiant encouragement à la pérennité et à la continuation de ce rendez-vous phare et prestigieux de l’élite du football de notre continent.
L’intégration voulue dès les années 1960 par les pères et pionniers dont l’immortel Osagyefo Dr Kwame Nkrumah du Ghana, trouve, assurément dans ce merveilleux brassage des jeunes africains, un adjuvant nécessaire et favorable à la réalisation de nos vœux d’unité. Cet atout panafricain mérite d’être salué, préservé, poursuivi et amélioré pour le bonheur de nos peuples.
Le pays organisateur, à savoir la Côte d’Ivoire, qui, en plus d’avoir parfaitement mené tout le processus de cette compétition, a miraculeusement enlevé le trophée, mérite évidemment des lauriers. La première idée, c’est qu’avec tout un mois de forte présence et participation à ce grandiose événement, le pays du père -fondateur Félix Houphouët-Boigny que dirige actuellement le Président Alassane Ouattara, a achevé de convaincre qu’il est vraiment de retour, après des années de crise, sur la scène africaine et internationale.
Ce rebondissement et cette résilience sont indiscutablement à mettre à l’actif des dirigeants et du peuple ivoirien tout entier. Organiser et réussir même le plus petit tournoi de quartier ou de village n’est jamais chose aisée, a fortiori à un niveau si élevé et continental pendant tout un mois, sans incidents majeurs en ces heures troubles, de menaces et d’attaques terroristes. La CAN 2023 en Côte d’Ivoire est passée comme « lettre à la poste » grâce à une forte et efficace sécurisation de l’événement par les forces de défense et de sécurité qui doivent être saluées, reconnues et félicitées au bout de leur si efficace contribution et mission.
Les Ivoiriens ont ainsi, une fois de plus, administré la preuve irréfutable de la force de l’unité, de l’engagement, de la mobilisation collective, de la mise en commun de leurs efforts pour faire triompher une cause nationale, en laissant de côté les divisions diverses et les chapelles de toutes natures.
Dans cette affaire de la CAN, il ne s’agissait pas de voir ou de savoir qui était de telle appartenance politique, de telle région, religion, ethnie, catégorie sociale etc. « Ivoirien, c’est ivoirien », comme on le dit prosaïquement en Côte d’Ivoire et c’est le plus important. Les Ivoiriens doivent, de plus en plus, se faire confiance, comme la fédération ivoirienne de football (FIF) a fait, finalement, confiance à un jeune entraîneur local de 40 ans, Emerse Faé, qui a grandement œuvré à ce si magnifique et extraordinaire résultat des Éléphants.
Le cas Faé restera, sans nul doute, l’une des grandes leçons de cette CAN mais sans doute aussi, in globo, du choix des hommes dans la réalisation des objectifs fondamentaux et stratégiques, désormais, dans tous les domaines de la vie nationale ivoirienne. En dernier ressort, tous comptes faits, si tous les Ivoiriens, de tous bords, tous côtés politiques, ethniques, régionaux, religieux, sociaux etc. ont pu se mettre ensemble pour organiser et réussir la CAN 2023, ils ne doivent plus, au sortir de ce grand et évident succès collectif et national, chercher à retomber dans des particularismes, sectarismes de quelque nature que ce soit. La nation ivoirienne est et doit rester en marche. Voilà sans doute la plus belle et la plus formidable leçon de cette CAN 2023 qui s’est tenue en Côte d’Ivoire !
Laissez une réponse