L’impartial –  Les journalistes, nouveaux « terroristes » de l’AES ? – Par Yao Noël

Dans les trois pays, membres de l’Alliance des Etats du Sahel (AES), la presse serait-elle aussi, à côté du terrorisme, la cible des militaires qui ont mis la main sur le pouvoir au Burkina Faso, au Mali et au Niger ?

La question est d’autant plus pertinente et d’actualité que, pendant que la lutte contre les djihadistes enturbannés est loin d’être gagnée et achevée, les soldats en viennent à mener une bataille aussi indue, féroce qu’inutile voire ridicule contre la presse et les médias.

Le dernier et grossier cas de violation de la liberté d’information, de presse et d’expression est le retrait au Mali, de la licence de Djoliba TV après une émission suivie d’une plainte venue tout droit de Ouagadougou (Burkina Faso). Cela s’appelle une

 » INTERNATIONALE DE LA RÉPRESSION DE LA PRESSE » et qui se met maintenant en place. Du jamais vu dans le monde et en Afrique.

Des organisations africaines telles que l’Union des journalistes de la presse libre africaine (UJPLA) ont tout de suite relevé le caractère absurde de ce bien curieux mano a mano qui commence ainsi entre les Etats de l’AES, visiblement remontés contre la presse et les médias. Ces trois pays se montrent déterminés à combattre, non plus les terroristes mais les journalistes, les structures et les organes de médias.

Face à ce système répressif, l’on est en droit de se demander ce que veulent au juste ces régimes putschistes qui, pourtant, avaient juré les grands dieux, être intervenus sur la scène politique pour rétablir la démocratie, la loi, l’ordre, la bonne gouvernance etc.

Or, la liberté de la presse est et demeure un pilier fondamental et incontournable de tout État démocratique et de tout État de droit.

La seconde idée qui est une urgence, c’est que face à tous ces pouvoirs militaires liberticides qui ont ainsi commencé à terroriser la presse, les journalistes, les médias comme s’ils étaient les nouveaux terroristes du Sahel, les populations africaines, ouest africaines, les leaders d’opinion, les néo ou pseudo panafricanistes doivent d’urgence donner de la voix pour stopper net tous ces prédateurs impénitents et incontrôlés de la liberté de la presse en Afrique de l’ouest .

 

 

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