L’impartial… Par Yao Noël : La guerre dans la guerre ?

La guerre entre Israël et le Hamas continue et fait rage, principalement dans la bande de Gaza.  Au-delà ou plutôt et surtout, à côté des bombardements, bombes, hostilités militaires proprement dits, une autre guerre, hélas, bat son plein: il s’agit de la bataille des médias (ou contre les médias), pour leur contrôle et orientation.

 

Ainsi, dans ce conflit, les réseaux sociaux vont, chaque jour, de leurs publications,  toujours plus Fake news que vraies, plus téléguidées que commanditées.

 

Mais, il y a plus ou pire : la guerre (ouvertement)  menée contre les journalistes, les hommes et femmes des médias mus par leur seule et noble mission d’information de tous. Plus d’une vingtaine de journalistes ont été tués depuis le 8 octobre 2023 dans l’exercice de leur métier ou dans le bombardement de leurs domiciles. Comparativement à l’Ukraine, autre théâtre d’opérations guerrières, c’est presque le double en vingt mois de guerre

 

Redisons-le, à côté de ces morts inacceptables et condamnables de journalistes, il y a, hélas encore, une autre épreuve à savoir le blocus de l’information. Ainsi, selon Reporters sans frontières, certains journalistes ont dû quitter précipitamment leurs lieux de travail pour se réfugier dans des zones jugées plus sûres, abandonnant leurs matériels, y compris de protection.

L’ONG évoque une logique « d’étouffement médiatique ». Tout cela est aussi incompréhensible que déplorable d’autant plus que les journalistes sont loin d’être des protagonistes ou parties au conflit entre Israël et le Hamas.

 

Les deux parties belligérantes doivent, non seulement, savoir ou se remémorer que la guerre a ses règles de protection des civils, mais aussi que les journalistes, les hommes et femmes des médias, ne sont pas et ne doivent pas être des cibles ou des proies faciles.

 

Si des entités politiques et militaires ont leurs raisons de se  battre pour combattre et en découdre dans une guerre impitoyable et féroce, elles doivent  éviter de se tourner et de se braquer contre des personnes qui n’ont pour seule mission que donner l’information sur le déroulement des affrontements.

 

En somme, il faut s’abstenir  d’initier et de mener une (autre)  guerre, injustifiée, inappropriée voire déplacée et malheureuse, dans le cas d’espèce contre les journalistes palestiniens et israéliens.  Il ne saurait y avoir une ou plusieurs guerres dans la guerre

 

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