« Tout prévenu est présumé innocent jusqu’à ce que sa culpabilité ait été établie à la suite d’un procès équitable, lui offrant toutes les garanties indispensables à sa défense » (article 7 de la Constitution ivoirienne).
Tel est le principe fondamental et sacré de la « PRÉSOMPTION D’INNOCENCE » qui a été rappelé le 8 juin dernier par le Procureur de la République, M. Richard Adou, à la faveur des péripéties de l’affaire dite « Découverte de 2, 59 tonnes de cocaïne » en Côte d’Ivoire.
Il s’agit d’une bien sombre et scabreuse affaire de saisie de drogue à Abidjan et San Pedro.
L’instruction de ce lourd dossier est en cours. Mais déjà, la presse ivoirienne en fait les gros titres et les choux gras.
Ce qui est connu, dit et écrit, c’est que plusieurs personnalités tant ivoiriennes qu’étrangères sont déjà mises en cause et interpellées. Elles sont aux mains de la justice.
Il n’en fallait pas plus pour que certains organes de presse sautent le pas et incriminent, si ce n’est, condamnent ceux sur qui pèsent des soupçons mais qui ne bénéficient pas moins de la constitutionnelle présomption d’innocence.
Celle-ci est au cœur de l’Etat de droit et représente un droit inviolable et sacré de toute personne.
Voilà pourquoi le poursuivant public en l’occurrence le Procureur de la République a tenu à le rappeler et réaffirmer fermement. Comme pour dire que les personnes et personnalités interpellées dans le cadre de l’enquête ne sont pas (encore) jugées encore moins condamnées.
Il faut donc savoir raison garder et éviter de mettre la charrue avant les bœufs afin de ne pas condamner ou jeter en pâture des personnes en attente de poursuite, de jugement, avant toute décision de condamnation ou non.
Dans cette affaire de drogue qui est certes grave et défraie la chronique, il convient de respecter les principes constitutionnels et les droits de l’homme et de la dignité humaine.
L’Etat de droit repose, on ne le dira jamais assez, sur une savante et délicate conciliation des intérêts de la collectivité ainsi que des droits et libertés de l’individu isolément pris.
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