« Africa must unite » ou l’Afrique doit s’unir. Voilà le grand credo et le célèbre plaidoyer, dès les années 60, de l’Osagyefo Dr Kwame Nkrumah du Ghana à tous les peuples et dirigeants africains. L’intégration de notre continent africain en vue de son développement dans l’amitié, la solidarité, l’égalité avec les autres nations et continents. Cet appel, insistant, sincère et incontournable au regroupement africain, nous y avons adhéré, dans l’intérêt de nos masses laborieuses. Cahin-caha, l’idée a fait son chemin depuis la création, le 25 mai 1963, à Addis-Abeba (Éthiopie) de l’Organisation de l’unité africaine (OUA), devancière de l’actuelle Union Africaine (U.A.).
Si des résultats ont pu être atteints (décolonisation, démantèlement de l’apartheid etc.), les espoirs économiques n’ont pas toujours été évidents ou probants pour l’Afrique. Aujourd’hui, en 2024, les défis sécuritaires, économiques, demeurent encore pressants, pesants et nombreux. C’est peu dire que, pour parvenir à une effective unité continentale et une intégration favorable et réussie, la paix et la stabilité de nos pays, en même temps qu’elles s’avèrent primordiales, sont de nos jours compromises et mises à mal en maints endroits du continent.
Qu’il s’agisse du Soudan, de la Libye, de la République Démocratique du Congo (RDC), de la Somalie, du Burkina Faso, du Mali et du Niger avec les djihadistes etc., plusieurs foyers de tension et de déstabilisation perdurent. Sur ces terrains instables et violents, la contribution de tous les fils et filles d’Afrique est plus qu’impérative et fortement attendue. Tout le monde, à commencer par les bruyants « panafricanistes » qui se préoccupent plus de la guéguerre russo-occidentale que de nos propres impératifs et urgences africains, est appelé à voler au secours du continent. Il s’agit surtout d’aider à « éteindre le feu » de ces guerres et conflits meurtriers, inhibiteurs et facteurs de retard et de régression globale.
En somme, le panafricanisme, vrai, authentique, historique des pionniers tels que Osagyefo Dr Kwame Nkrumah, Modibo Keita, Ahmed Sékou Touré, Félix Houphouët-Boigny, Ahmed Ben Bella, Gamal Abdel Nasser etc., doit servir d’exemple, de référence et d’action. L’Afrique, en 2024, n’a que faire des imprécations ou des discours trompeurs, violents, virulents, démagogiques de quelques populistes et agents russophiles et « pro-poutiniens » .
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