L’impartial  – Y a-t-il des Africains qui aiment plus l’Afrique que d’autres ?  Par Yao Noel  

Au regard de l’actualité et des réactions diverses,

des questions méritent bel et bien d’être posées.

La première et sans doute la plus importante, la plus urgente et pressante se ramène à celle-ci : y a-t-il parmi tous les Africains, certains qui aiment plus l’Afrique que d’autres, tant les premiers accusent les seconds d’être à la solde de « l’impérialisme l’occidental » et d’aimer moins le continent ?

Ils accusent  les seconds à  tout bout de champ d’être à la limite des « vendus », des traîtres à la cause africaine parce qu’ exprimant des positions souples, médianes,  amicales, réalistes et pragmatiques sur la question des relations et de la coopération entre l’Afrique et le reste du monde (occidental surtout).

En vérité, au-delà de la passion, des excès, du populisme et de la démagogie dont certains se gargarisent, il y a lieu de se rendre à l’évidence pour examiner froidement, intelligemment et sereinement la question.

Une première vérité s’impose : de nos jours, aucune nation, aucun continent ne peut vivre replié sur lui-même c’est-à-dire fermé et n’entretenant aucune relation d’amitié ou de coopération avec le reste du monde.

« Amie de tous, ennemie de personne », l’Afrique n’a d’autres choix à faire que d’entretenir des relations fructueuses et bénéfiques avec les autres.

S’il est absolument vrai que l’Afrique a, par le passé, été flouée, exploitée voire pillée par des pays européens et occidentaux, le temps est, aujourd’hui, venu de procéder à une nouvelle redéfinition ou relecture des relations de coopération dans un esprit d’égalité, de partenariat gagnant-gagnant.

Fini le temps de la soumission servile, docile et du pillage systématique, sans limite et sans scrupules des ressources africaines.

Une croix doit être maintenant tirée sur ce passé honteux et criminel de la domination et du vol de notre continent par des occidentaux sans foi ni loi.

A présent, il faut faire donc table rase du passé pour construire sur du nouveau, du solide et de l’amicalement et de l’humainement sérieux, respectable et durable.

Voilà donc une approche constructive et positive qui va bien au-delà des positions brutales, excessives et radicales de certains aveuglés par le passé qui n’a certes pas toujours été heureux et respectueux pour l’Afrique et les Africains mais qui appelle aujourd’hui à des révisions déchirantes et novatrices pour la marche commune, fraternelle et harmonieuse de l’ensemble de la race humaine.

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