Lutte contre le blanchiment de capitaux et financement du terrorisme : Le FMI juge la Côte d’Ivoire

Le lancement de la mission d’évaluation de la Côte d’Ivoire dans le cadre de la lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme (LBC/FT) par le FMI, a eu lieu, le mardi 7 juin 2022, à l’immeuble Sciam, à Abidjan-Plateau. Ce, en présence de Mme Minafou Fanta Coulibaly-Koné, directeur de cabinet représentant, le ministre de l’Economie et des Finance, Adama Coulibaly, des parties prenantes, etc. La mission d’évaluation du FMI prend fin le 25 juin prochain.

Mme Minafou Fanta Coulibaly-Koné a annoncé que face aux fléaux du blanchiment de capitaux et du financement du terrorisme, auxquels la Côte d’Ivoire n’échappe pas malheureusement pas, il est indispensable que le pays ait un dispositif de LBC/FT robuste et efficace. “L’évaluation mutuelle dont les résultats ne doivent pas être perçus comme des sanctions est plutôt, pour nous, une occasion de disposer d’un outil d’aide à la décision”, a-t-elle indiqué. Et qu’il revient aux acteurs nationaux de présenter la réalité du terrain, à travers une parfaite photographie du dispositif ivoirien, afin de permettre au gouvernement de prendre les mesures nécessaires pour combler, s’il y a lieu, les faiblesses qui pourraient ressortir du rapport des experts.

Elle a rappelé que le gouvernement ivoirien a sur la base de l’Evaluation nationale des risques (ENR) conduite en 2019, élaboré et adopté en mai 2020, un document de Stratégie nationale de lutte contre le blanchiment de capitaux et le financement du terrorisme et de la prolifération des armes de destruction massive. “De plus, notre pays a adopté plusieurs textes législatifs et réglementaires visant à améliorer son cadre juridique”, a-t-elle ajouté. Non sans omettre les organes dédiés à la lutte contre la criminalité financière à savoir la Pôle économique et financier, l’Autorité de régulation des jeux de hasard (ARJH) et l’Agence de gestion et de recouvrement des avoirs criminels (AGRAC).

A’ terme, au dire de la directrice de cabinet du ministère de l’Economie et des Finances, il s’agit de faire reculer la délinquance financière en Côte d’Ivoire. Pays confronté à des attaques terroristes ces dernières années, notamment dans la région frontalière du nord.

Le président de la Cellule nationale de traitement des informations financières (CENTIF), le colonel major Idrissa Touré, a ajouté que la stratégie nationale qui s’étend de 2021 à 2030, est en cours de mise en œuvre depuis 2021. “Les actions identifiées dans le document de stratégie nationale sont de nature à rendre beaucoup plus conforme et efficace notre dispositif de LBC/FT”, a-t-il relevé. Les niveaux de risque, à l’en croire sont de quatre types. A’ savoir, le risque moyennement élevé en matière de blanchiment de capitaux, le risque élevé en matière de financement du terrorisme, le risque faible en matière de financement de la prolifération des armes de destruction massive enfin le risque élevé en matière de criminalité environnementale.

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