« Le temps de la vérité est entrain de sonner », affirme le président du parti politique malien PSDA (Parti social-démocrate africain), Ismaël Sacko, qui vit en exil depuis quelques années. Il décryptait ainsi la brève déclaration à la nation faite, le lundi 15 janvier 2024, par le colonel Assimi Goita, président de la transition au Mali. Ci-dessous, la tribune de M. Ismaël Sacko.
Lundi 15 janvier 2024, le dictateur Assimi Goita s’adressait brièvement aux Maliens en langue nationale bamanankan.Les confidences qui rattrapent les Assimites
Le chef des putschistes maliens apparaît affaibli et perdu dans ses déclarations, tout comme son Premier ministre Choguel Kokala Maiga qui n’a eu aucune gêne à dire qu’il ignore tout de la gestion du dossier d’EDM S.A. Ça ne fait l’ombre d’aucune surprise d’autant plus que Choguel, le clivant, ne vit plus le calvaire et les coupures d’électricité ne sont pas sa tasse de thé.
Aujourd’hui, le duo Assimi Goita et Choguel ne séduit plus. Ils semblent rouillés. Impopulaire, le dictateur Goita cherche à regagner la confiance effritée des Maliens. Il est contraint de sortir de son silence car son Premier ministre est devenu inaudible. Et malgré les milliards de Fcfa injectés par sa favorite, elle semble décriée même si son argent attire les précaires afin de garnir, ne serait-ce qu’un soir, le panier de la ménagère.
Si les attributs et la féminité de sa favorite aident le prince de Kati à être insouciant, les mange-mils maliens acceptent à cœur joie, la pitance qu’elle distribue tout en vomissant et en désapprouvant le vol malicieux organisé minutieusement par Assimi Goita au profit de sa dulcinée. Oui, le putschiste égaré cherche l’assentiment d’un peuple qui l’a rejeté à cause de son incapacité à juguler la crise et à satisfaire les attentes d’une population malmenée et abusée.
IBK est blanchi par les propos d’Assimi Goita
Isolé et à court de soutien, le traître Goita confie que le président feu IBK était un homme d’Etat qui ne recevait d’ordre de la France comme les Assimites l’avaient martelé pour justifier le coup d’état du 18 août 2020.Les déclarations du chef des putschistes laissent entendre que le président IBK prenait ses décisions en toute responsabilité sans interférence d’aucune puissance étrangère. Le temps de la vérité est entrain de sonner.
Échec de la politique des Assimites
En décidant de conduire lui-même la transition malienne après le 2e putsch, le patron des mercenaires Wagner au Mali, Assimi Goita, a fait le choix de l’aventure dans l’inconnu et de conduire le Mali dans une crise sécuritaire caractérisée par des tueries massives de populations innocentes au centre et au Nord.
Comment peut-il demander aux Maliens de l’accompagner et de patienter alors qu’il a installé au sommet d’un État fébrile, une oligarchie composée d’amis et de parents proches dont sa favorite s’enrichissant sur le dos des Maliens? Le désamour entre le despote Assimi Goita et son peuple se creuse et ne fait point l’ombre d’un doute. Comment suivre un mercenaire qui embrigade et qui divise au lieu de rassembler?
La France et la MINUSMA, boucs émissaires des Assimites
Assimi Goita aime rejouer le disque rayé en continuant à accuser la France, la MINUSMA et la CEDEAO. Sauf que ses accusations ne touchent plus les Maliens devenus insensibles aux mensonges d’Etat d’un Goita dont ils sont fatigués d’entendre dire des contres vérités. Aujourd’hui plus que jamais, les Maliens savent qu’Assimi Goita est incapable de leur fournir l’électricité et qu’il s’enrichit grâce à l’augmentation du budget de la Présidence sans produire de résultats. Le recrutement et les assassinats de Maliens par la milice Wagner est aussi à son actif et non du ressort de la CEDEAO ni de la France encore moins de la MINUSMA. Par conséquent, Assimi Goita doit être demi de ses fonctions et jugé pour haute trahison. Il devrait avoir honte de demander à la MINUSMA de construire des écoles et des centres de santé qui est de la responsabilité de l’Etat malien.
Conclusion
Assimi Goita a échoué dans sa quête pour la paix. Il est incapable de réconcilier les Maliens. Il souhaite rester et garder le pouvoir quitte à éliminer tous ses adversaires dont ses compagnons d’armes. Si le colonel criminel Modibo Koné de la DGSE semble écarté du fait de sa maladie, Sadio Camara et Malick Diaw pourraient constituer un handicap dans la course vers le perchoir de Koulouba.
Au Mali, chacun retient son souffle car la fin d’un régime se lit sur le visage des Assimites à court d’arguments et de solutions. La guerre de clan et de leadership semble ouverte. L’élimination est amorcée ; le despote pourrait perdre son perchoir par entêtement. La démocratie et les élections sont une solution vitale. À défaut, la grande muette aux aguets pourrait faire irruption. Assimi Goita lâché peut encore faire mal avant sa chute libre. Pour sauver le Mali et les Maliens, tous les moyens légaux doivent être utilises et seront mis à profit.
Le 16 janvier 2024
Ismaël Sacko
Président du PSDA
Chevalier de l’Ordre National
Légende photo : Le président du PSDA, parti politique malien, Ismaël Sacko , a été contraint à l’exil par le régime de transition du colonel Assimi Goita.
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