Cette fois-ci il n’a pas dépêché son représentant, le ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey. C’est le médiateur, lui-même, le président de la République du Togo, Faure Gnassingbé, qui s’est rendu, aujourd’hui, mercredi 4 janvier 2023, à Bamako pour y rencontre les autorités de la transition malienne avec à leur tête, le chef de l’Etat, le colonel Assimi Goita.
Cette visite qu’on pourrait qualifier d’ultime round vise à persuader les dirigeants du Mali principalement le colonel Assimi Goita, à libérer les 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis le 11 juillet 2022.
Les libérer en leur accordant une grâce présidentielle. La possibilité légale mais également légitime qui s’offre au président de la transition, Assimi Goita, pour mettre fin à la crise entre Abidjan et Bamako qui n’a que trop duré.
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Cette visite de Faure Gnassingbé à Bamako survient après la condamnation aux assises des 46 militaires ivoiriens à 20 ans de prison , la signature de l’accord entre la Côte d’Ivoire et le Mali ainsi que l’ultimatum lancé par la CEDEAO aux autorités maliennes pour libérer les 46 militaires ivoiriens.
Le vendredi 30 décembre 2022, le verdict du procès aux assises des 49 militaires ivoiriens (46 hommes présents dans le box des accusés et 3 femmes libérées, le 3 septembre 2022, pour des « raisons humanitaires ») a été rendu. L’audience qui s’est tenue au siège de la cour d’appel de Bamako, capitale du Mali, a démarré, le jeudi 29 décembre 2022.
Les 46 soldats ont été condamnés individuellement à une peine de prison ferme de 20 années et le paiement de 2 millions fcfa d’amende. Quant aux 3 soldates, absentes parce que libérées, elles ont été condamnées par contumace à la peine de mort et devront verser la somme de 10 millions de fcfa d’amende chacune.
Le jeudi 22 décembre 2022, un document d’entente a été signé à Bamako entre la Côte d’Ivoire et le Mali sous l’égide du médiateur togolais. A noter également que le dimanche 4 décembre 2022 lors du sommet extraordinaire de la CEDEAO à Abuja (Nigeria), les chefs d’Etat et de gouvernement ont exigé du Mali, la libération des 46 soldats ivoiriens avant le 1er janvier 2023 sous peine de nouvelles sanctions économiques.
Didier Depry
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