Mali / Journée de la liberté de la presse  Ismaël Sacko (PSDA) aux journalistes : « Votre plume, le 4e pouvoir » 

Dans ce texte ci-dessous, le président du Parti social-démocrate (PSDA) du Mali, Ismaël Sacko,  s’adresse, depuis l’exil, aux journalistes maliens et d’ailleurs qui ont célébré, le mercredi 3 mai 2023, la Journée de la liberté de la presse. Il lance surtout un appel aux journalistes maliens à travers son texte intitulé « Liberté de la presse-journée de la presse- réfutons la pensée unique ».    

Au Mali, les démocrates et patriotes ont donné de la voix et de leur sang pour le pluralisme démocratique et la liberté d’expression donc pour la liberté de la presse en 1991. Le choix de la contradiction constructive au détriment de la pensée unique et de la dictature a été dicté par le peuple souverain du Mali. Ensemble, nous avions su dire non à la tyrannie et au despotisme au bénéfice de la pensée libre et positive.

Pourquoi votre silence en 2021-2023? Est-ce, une complicité avec un pouvoir éphémère et tyrannique aux antipodes de la déontologie du journalisme? Que non.

Est-ce par peur de la terreur d’un pouvoir despotique violeur des lois de la république?

Alors, agissons à l’unissons et dénoncer pour nous libérer des chaînes de la dictature.

Ensemble, agissons, pour une nation stable, juste, prospère et captivante mais attirant les investisseurs grâce au baromètre d’une justice équitable et non maladroite et aveugle.

Les Medias constituent le 4e pouvoir. Vous êtes le pouvoir. Vous contribuer à  donner le pouvoir sans être Dieu. La communication demeure encore aujourd’hui, le pouvoir le plus puissant pour valoriser, pour construire mais aussi pour dénigrer et détruire au besoin.

La presse se doit d’agir au profit de l’intérêt général et non pas être caporalisée ou demeurée bâillonner.  Puisse la plume du journaliste être la voie de la vérité dite en toutes circonstances et en tout lieu sans frémir. Puisse la voix du journaliste transcender les injustices et tout abus de pouvoir. Car le pouvoir arrête le pouvoir. Et la presse a le pouvoir d’arrêter le pouvoir par la force de la déontologie et par le résultat de son investigation.

Hommes et femmes de Medias, je salue votre travail harassant, perspicace grâce à une plume bien trempée dans l’encre de la vérité sans complaisance. Je dénonce à l’instar de tout démocrate, les arrestations arbitraires à l’encontre des journalistes en particulier au Mali et dans le monde, à cause de leurs opinions ou de la publication d’un article ou d’une interview conforme aux lois en vigueur dans notre pays.

Hommes et femmes des médias, vous avez fait le choix en âme et en conscience d’embrasser le métier le plus noble, le plus dur et le plus ingrat. Agissez donc, dénoncer le mensonge, la forfaiture et magnifier la vérité et les actes dignes. Refusez la complicité mensongère sur fond de corruption. Réfutez le journaliste alimentaire. Demeurer impétueux mais droit et juste.

Aux autorités maliennes fussent-elles, une junte, je salue votre choix libre, d’une société malienne de démocratie donc de liberté d’expression encadrée par nos lois. Le respect des règles qui régissent la stabilité, la cohésion et l’unité nationale doit être immuable et la ligne rouge que même la junte en perte de notoriété ne doit transgresser.

HOMMES DE MEDIAS, à votre plume et à votre micro. Respect.

Le 3 mai 2023

Ismaël Sacko

Homme politique

Ingénieur agronome

Chevalier de l’ordre national

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