Le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres condamne fermement l’arrestation, lundi dernier dans la capitale centrafricaine, de quatre membres de la Minusca et réclame leur libération immédiate. Immédiatement après, des messages ont inondé les réseaux sociaux africains accusant les militaires de « tentative d’assassinat du président centrafricain » qui devait atterrir peu après. Ce mercredi à Bangui, la Minusca a tenu une conférence de presse pour démentir ces rumeurs.

48 heures ont passé depuis l’arrestation de quatre militaires de l’ONU membres de la Légion étrangère française à l’aéroport de Bangui par la gendarmerie alors qu’ils venaient d’escorter le chef d’état-major de la mission jusqu’à son vol. Des accusations à leur encontre ont essaimé sur les réseaux sociaux. Alors, Vladimir Monteiro, porte-parole de la Minusca, veut faire taire les rumeurs.

« Nous n’avons rien à cacher. La Minusca, comme l’a dit le représentant spécial hier devant le Conseil de sécurité, est là comme partenaire, elle est la comme ami, elle a cet engagement régulier et ce qui s’écrit, ce qui se dit sur les réseaux sociaux, c’est de la désinformation et nous sommes là pour apporter des éléments qui permettent à l’opinion publique de comprendre cette affaire », a-t-il notamment déclaré.

Le procureur de la république annonçait hier soir l’ouverture d’une enquête. Les quatre militaires se trouvaient à bord d’un véhicule « suspect » selon lui, suivi par les services de renseignements « depuis plusieurs semaines », et non les traditionnels 4X4 blancs estampillés UN. « Il n’y avait pas de véhicule mais la demande de véhicule est en cours de traitement pour qu’il y ait une solution. Mais ces quatre agents devaient exécuter leur tâche, ils n’allaient pas rester les bras croisés d’autant plus qu’on les avait fait venir pour assurer cette tâche. Et ils ont loué ce véhicule. Rien n’empêche à partir du moment où il s’agit d’un véhicule à usage officiel de recourir à cette pratique. » Les quatre agents de l’ONU sont toujours en détention ce soir. Les tentatives pour obtenir leur libération ont échoué jusqu’ici. Le gouvernement n’a jusqu’ici pas souhaité commenté l’affaire.

 

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