Rumeurs folles et abjectes sur la vie du chef de l’Etat : La Côte d’Ivoire ou la politique du pire

 

« Radio Treichville », c’est ainsi qu’on appelait, dans les années 70 et 80, le colportage des rumeurs et ragots se rapportant à la vie sociale et économique des Ivoiriens ainsi que de tous ceux qui habitent la Côte d’Ivoire.  « Radio Treichville » aimait en ces temps-là croquer la vie des « grottos » (les personnes nanties) et de leurs « maîtresses » ou « deuxième bureau » (les femmes en dehors des épouses). Depuis le début des années 90, « Radio Treichville » a quitté le terrain des rumeurs coquines pour investir le champ politique avec désormais des rumeurs pernicieuses et assassines contre les adversaires politiques. Comme de véritables balles de fusil, les rumeurs colportées par les militants politiques des différents partis politiques ne font aucun cadeau aux divers leaders politiques.

 

Le premier président de la République de Côte d’Ivoire, Félix Houphouët-Boigny, fut la première victime de cette politique du pire portée à bout de bras par les militants des formations politiques. En 1990 et 1991, alors qu’il était certes malade mais bien vivant, Houphouët-Boigny avait été maintes fois annoncé pour mort par la presse notamment celle proche de l’opposition. Quant à la presse proche du pouvoir donc de Félix Houphouët-Boigny, lui-même, elle avait qualifié d’épileptique,  dans un article au vitriol, son opposant, Laurent Gbagbo, secrétaire général du FPI d’alors. Henri Konan Bédié, chef de l’Etat à partir de décembre 1993 et président du PDCI-RDA, de même qu’Alassane Ouattara, ancien Premier ministre d’Houphouët-Boigny et président du RDR d’alors, n’ont pas échappé à cette furia des rumeurs venant du champ politique. L’objectif de tout cela étant d’anéantir par tous les moyens, le moral des partisans de l’adversaire et la réputation de celui-ci.

 

Depuis plus d’une vingtaine d’années, ces rumeurs folles et abjectes ont repris de plus bel. Dans les années 2000, au plus fort de la période post-rébellion armée, des rumeurs persistantes et évidemment sans fondement avaient annoncé le décès du président du RDR, Alassane Ouattara. Tout comme  ces mêmes rumeurs avaient annoncé la mort du chef de l’Etat français de l’époque, Jacques Chirac. Les officines de toutes ces rumeurs étaient tenues par les partisans de Laurent Gbagbo, le chef de l’Etat ivoirien, au moment des faits. En ce mois de novembre 2022, depuis 48h, les partisans de Laurent Gabgbo ont remis le couvert. Cette fois-ci, ils sont appuyés par ceux de Guillaume Soro, ex-Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire en rupture de ban avec le président Alassane Ouattara. Ensemble, pro-Gbagbo et pro-Soro colportent sur les réseaux sociaux des rumeurs sur le chef de l’Etat ivoirien. Annonçant qu’il serait mort. En l’absence d’une réaction de la présidence  ivoirienne, et au regard de l’absence du chef de l’Etat à de grands rendez-vous tels que le séminaire gouvernemental tenu à Yamoussoukro et le Forum de Paris sur la paix, une psychose à gagner de plus en plus l’opinion publique.

 

Alors que tout cela n’est que mensonge. Le président Alassane Ouattara est bel et bien vivant. Il assume sans accroc ses responsabilités de chef de l’Etat et président de la République.

C’est à ce titre qu’il a reçu, ce lundi 14 novembre 2022, au palais présidentiel d’Abidjan-Plateau, les ambassadeurs de l’Inde, leurs excellences Sailas Thangal, et du Burkina Faso, Mahamadou Zongo. En fin de mission en Côte d’Ivoire,  les deux diplomates sont venus faire leurs adieux au chef de l’Etat. Le président Alassane Ouattara a souligné les excellentes relations entre la Côte d’Ivoire et ces deux pays ainsi que sa volonté d’œuvrer à leur renforcement et à leur diversification. Comme on peut le constater, la politique du pire qu’entretiennent les militants et partisans des leaders politiques ivoiriens, loin de consolider le processus démocratique, éloigne notre pays de cette quête inlassable.

 

Didier Depry

 

 

Laissez une réponse

Votre email ne sera pas publié