Streamings, modèle économique et perspectives : Les acteurs de l’espace UEMOA se mettent à niveau à Abidjan

Une réunion de coordination des points focaux du projet de développement de la filière musicale et des nouveaux modèles économiques de la musique dans les pays de la zone UEMOA s’est tenue, du mercredi 23 au jeudi 24 novembre 2022, à l’hôtel Movenpick sis à Abidjan-Plateau. Il est revenu à Florent Galaty, directeur de cabinet de la ministre de la Culture et de la Francophonie, Françoise Remarck, de procéder, le jeudi 24 novembre 2022, au nom de sa mandante, à la clôture de la première réunion d’envergure animée par de nombreux experts venus d’un peu partout. Notamment Joseph Fometeu. « Cette rencontre marque la ferme volonté de la Côte d’Ivoire et celle de tous les pays membres de l’UEMOA de se donner les moyens pour faire des industries culturelles et créatives des secteurs-clés pouvant favoriser le développement de nos Etats respectifs », a-t-il déclaré.

Il a, par ailleurs, fait savoir que cette mission partagée fait partie des stratégies idoines initiées par le ministère de tutelle et vise à consolider les acquis pour une véritable éclosion des industries culturelles et créatives en Côte d’Ivoire. Selon la cheffe projet musique, responsable du département des Industries culturelles et créatives de l’Organisation mondiale de la propriété intellectuelle (OMPI), Shérine Greiss, cette réunion initiée par sa structure, en collaboration avec l’UEMOA, avait pour but de développer le secteur de la musique et faire de lui un levier de croissance économique et sociale. La vice-directrice générale de l’OMPISylvie Forbin (France), chargée des programmes de l’Organisation dans les domaines du droit d’auteur et des droits connexes, par visio-conférence, a abondé dans le même sens. Relevant que la rencontre devrait implémenter la consolidation des acquis des industries culturelles et créatives. Elle n’a pas manqué de faire l’état des lieux de la situation de l’industrie musicale dans la zone UEMOA, en mettant aussi en avant les perspectives qu’elle annonce prometteuses pour les acteurs du secteur.

Elle fera, en outre, savoir que le projet, qui englobe l’exploitation de la musique sur les réseaux numérique et le respect des droits d’auteur et droits voisins dans l’environnement numérique, va durer 3 bonnes années, avant une autre réunion qui devra en faire le point. Par ailleurs, elle a donné des pistes de réflexion et fait cas de projets de plan d’action pour plus d’efficacité sur le terrain en vue de l’atteinte des objectifs visés. Le directeur général du Bureau ivoirien du droit d’auteur (BURIDA), Karim Ouattara, a relevé que cette rencontre leur a permis de comprendre les insuffisances, de faire l’état des lieux et de trouver des solutions au niveau régional pour mieux adresser la problématique du développement de la filière musicale en Afrique. Durant ces deux jours, les acteurs culturels des pays membres de l’UEMOA se sont donc penchés sur la situation de l’industrie musicale afin de proposer des mesures correctives qui aideront à sortir la filière de sa profonde léthargie dans laquelle elle est plongée depuis des années. Il est bon d’insister que les politiques culturelles sont un outil indispensable pour assurer une juste redistribution des revenus sur l’ensemble de la chaîne de valeur, pour aussi mieux organiser la professionnalisation du monde de la musique, comme le permettent les droits d’auteur, ou pour stimuler une filière spécifique grâce à un cadre réglementaire de qualité.

Marcellin Boguy

 

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