Un événement religieux d’une importance capitale s’est déroulé, le vendredi 15 mars 2024, à la Fondation Félix Houphouët-Boigny à Yamoussoukro. Il s’agit du premier synode des églises évangéliques de Côte d’Ivoire qui a réuni des personnalités, des pasteurs et des fidèles chrétiens évangéliques venus de tout le pays. Placé sous le thème de « l’unité, du rassemblement et de la relation avec l’État », ce rassemblement a marqué un moment historique pour la communauté chrétienne évangélique.
Le choix du thème n’était pas anodin. Les églises évangéliques ont compris l’importance de s’unir, de transcender leurs différences et de travailler ensemble pour le bien de la nation. L’unité est un principe biblique et ce synode a été l’occasion de réaffirmer cet engagement envers la Côte d’Ivoire. « Le rôle de l’Eglise et des hommes selon les saintes écritures est de toujours prier pour l’autorité établie. Ce mode des églises évangéliques avait été mal compris et interprété entre les années 2000 et 2010. Oui, nous, églises évangéliques, reconnaissons par moments que nous avons choqué, nous avons par ignorance frustré. Nous voulons demander pardon car cela est biblique et cela est de Dieu », a reconnu le Révérend Jonathan Gba, porte-parole des guides religieux évangéliques de Côte d’Ivoire.
La question de la relation entre l’Église et l’État a également été abordée. Les pasteurs ont souligné que l’Église évangélique n’appartient à aucun homme politique ni à aucun parti politique. Elle est au service du Seigneur et du Sauveur Jésus-Christ. Ils ont exprimé leur désir de rencontrer le président de la République, Alassane Ouattara, pour une rencontre historique. Cette démarche témoigne de leur volonté de contribuer positivement à la vie de la nation.
L’ambassadeur Claude Sahi Soumahoro, chef de cabinet du président de la République, représentant le président Alassane Ouattara à la cérémonie, a rappelé l’ouverture du chef de l’Etat envers toutes les confessions religieuses. « Le président Alassane Ouattara a donné l’opportunité à chaque culte pour s’exprimer librement sans aucune restriction, sans aucune contrainte. En le faisant, il redonnait ainsi aux ministres des cultes que vous êtes, la possibilité d’œuvrer dignement au service de notre beau pays, la Côte d’Ivoire. Mieux, c’est sous son magistère que vous tenez ce premier synode de l’Eglise protestante évangélique de Côte d’Ivoire », a-t-il indiqué.
Le chef de cabinet du président de la République a aussi encouragé les pasteurs et autres ministres des cultes à œuvrer dignement pour la Côte d’Ivoire. Il a également rappelé que la réconciliation est un acte divin, commençant par une démarche personnelle d’harmonisation intérieure. L’humilité et la repentance sont les marques des grands hommes, a-t-il souligné. « La réconciliation est un acte divin. La réconciliation est d’abord une démarche personnelle, une démarche individuelle avant d’être un élan collectif. On se réconcilie avec soi-même d’abord. On s’harmonise avec soi-même. Et c’est quand on a fini de faire son autocritique, que l’on pose l’acte de repentance. Vue sous cet angle, la repentance est un acte de grande humilité », a reconnu SEM. Claude Sahi Soumahoro.
Robert Krassault
Légende photo : L’ambassadeur Claude Sahi Soumahoro, chef de cabinet du président de la République (4e position, de la droite vers la gauche) représentait le président Alassane Ouattara au premier Synode des églises chrétiennes évangéliques de Côte d’Ivoire.
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