Terrorisme / Les djihadistes du GSIM menacent Bamako : Voici les vrais ennemis du Mali

 Le Groupe de soutien à l’Islam et  aux musulmans (GSIM ou JNIM) dirigé par le touareg malien Iyad Ag Ghali menace le Mali d’une série d’actes terroristes de grande envergure  qui pourraient atteindre la capitale, Bamako, et installer la plus grande ville du Mali sous la menace d’un blocus. C’est dans une vidéo de 4mn diffusée, le jeudi 27 juillet 2022, qu’Abou Yahya, membre de la choura du GSIM c’est-à-dire le « conseil des dirigeants » du mouvement terroriste GSIM, a annoncé le  déclenchement, dans les prochains jours, a-t-il précisé, de ces opérations  terroristes  « jusqu’à l’aboutissement de la charia ».

Cette annonce qui donne froid dans le dos fait suite à l’attaque de la base militaire de Kati où réside le président de la transition, le colonel Assimi Goita. Une attaque terroriste survenue, le 22 juillet 2022, et revendiquée par le Groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans (GSIM ou JNIM), principale alliance terroriste du Sahel liée à Al Qaïda. Lors de cette attaque, sept terroristes ont été neutralisés, un militaire a été tué, tandis que six personnes dont cinq militaire et un civil ont été blessées.

Par voie de communiqué, parlant de l’attaque de Kati, Al Qaïda a indiqué que « les héros de la victoire de l’islam et des musulmans en défense des opprimés et en représailles pour les faibles, ont mené des attaques près de la résidence du président de la Transition et de celle du ministre de la Défense ». Quant au GSIM dirigé par Iyad Ag Ghali, il a déclaré : « Le frère martyr Abdallah a avancé avec sa voiture piégée et a détruit l’entrée de la caserne ainsi que ses gardes. Puis le héros migrant, Dhu al-Yadayn al-Burkini, a avancé avec sa voiture piégée, jusqu’à ce qu’il atteigne le centre de la caserne, avant de la détruire ». Et d’ajouter que « les inghimassi (les infiltrés équipés d’une ceinture explosive qui combattent jusqu’à se donner la mort « en martyr », ndlr) sont entrés et les ennemis de Dieu ont fui devant eux comme des souris ».

Comme on peut le constater, les ennemis du Mali ne sont ni la Côte d’Ivoire et son président, Alassane Ouattara, ni la MUNISMA, les ennemis du peuple malien et de la stabilité du Mali sont bel et bien les mouvements djihadistes et terroristes qui ont promis de transformer le Mali en un Etat islamique et y appliquer la charia rigoriste et maculé de sang. C’est contre ces obscurantistes que le Mali doit mener la guerre avec le soutien de la communauté internationale sans exclusive.

Depuis l’éclatement de la crise sécuritaire au Sahel en 2012, la situation n’a cessé de se dégrader. Le djihadisme, initialement limité au Nord du Mali, s’est depuis étendu à 75 % de son territoire, avant de toucher le Burkina Faso et le Niger.  Le phénomène s’est considérablement complexifié. En effet, aux mouvements armés djihadistes initiaux affiliés à Al-Qaïda s’est ajouté en 2016, l’EIGS (État islamique au Grand Sahara) affilié à Daech et dirigé par Abu Walid Al-Saharaoui (tué par « Barkhane » en août 2021). En réaction, les mouvements affiliés à Al-Qaïda se sont fédérés en 2017 sous le nom de JNIM (ou GSIM, groupe de soutien à l’Islam et aux musulmans), dirigés par le Touareg Iyad Ag Ghali, l’un des leaders historiques de la tribu des Ifoghas.

Didier Depry

 

 

 

 

 

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