Prévu jusqu’à samedi, la Commission électorale nationale indépendante a dû proroger le recensement à Lomé jusqu’à ce lundi. Les opérations se dérouleront ensuite dans d’autres zones du pays jusqu’au 3 juin. RFI a fait le tour de quelques centres de recensement, dimanche, dans les quartiers périphériques à l’est de la capitale.
Les centres de recensement ne désemplissent pas. Il est 12h50 en ce dimanche, à l’école primaire publique d’Adakpamé où des centaines de personnes attendent, excédées par le désordre ambiant, rapporte notre correspondant à Lomé, Peter Dogbé.
Les bousculades dans les files d’attente sont fréquentes, confie un responsable des opérations. « Il y a tellement de monde qui continue d’arriver. Quand le soleil brûle, tout le monde se met à l’abri sous les arbres. Dès qu’il y a plus d’ombre, entre 14h et 15h, les gens rejoignent les files d’attente. Mais il y a des bousculades. Je pense que ce ne sera pas fini ce soir. Nous n’en sommes qu’à la moitié du recensement. »
Ils sont nombreux à avoir tenté à plusieurs reprises d’obtenir leurs cartes d’électeurs. Pour Fovi Katakou de l’association Nubuéke, membre la société civile, les problèmes ne sont pas encore résolus. « C’est le fiasco total, dénonce-t-il. Aujourd’hui aussi, nous avons constaté un temps assez long.
Il y a eu un problème de manque d’encre, de panne de kits, etc. » En fin de journée, Gérard Adja, l’ex-vice-président du Mouvement patriotique pour la démocratie et le développement (MPDD) fait le tour des centres de recensement à Amadahomé, à l’ouest de la capitale. « Il y a encore beaucoup de personnes qui désirent se faire enregistrer mais qui ne peuvent pas le faire, estime-t-il. Et ça, je pense que c’est fin à dessein. »
Les principaux partis politiques de l’opposition avaient boycotté les législatives de 2018 et le recensement électoral, dénonçant des « irrégularités », rappelle l’AFP. Mais cette fois-ci, les leaders de ces partis sont mobilisés depuis plusieurs mois et ont demandé à leurs partisans à aller « massivement » s’inscrire sur les listes électorales.
RFI
N.B :La titraille est de « Le Monde Actuel »
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