Se prévalant de son amitié avec le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, Adama Diawara, le président de l’Université de Man (ouest de la Côte d’Ivoire), professeur Coulibaly Lacina, règne en « roitelet intouchable » piétinant même les libertés syndicales, soutiennent plusieurs enseignants-chercheurs.
Face à ces accusations, le professeur Coulibaly Lacina s’était défendu de faire de l’arbitraire. Avant de préciser concernant sa proximité avec le ministre Adama Diawara : « Pour ce qui est de mon amitié avec le MESRS, cela dure depuis 1998 ».
Dans la déclaration ci-dessous, l’un des syndicats de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, la
CNEC, dénonce le système de pointage obligatoire installé pour les enseignants-chercheurs à l’entrée de l’Université de
Man par le président Coulibaly Lacina. La CNEC menace de rompre la trêve sociale à travers des manifestations de protestation.
Didier Depry
Déclaration du Bureau exécutif national de la CNEC
Au moment où l’État de Côte d’Ivoire a encadré et endossé le protocole d’accord portant trêve sociale,
Au moment où le ministère de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique a reçu tous les syndicats sous sa tutelle relativement aux discussions sectorielles,
C’est en ce moment que le président de l’Université de Man,
Professeur Coulibaly Lacina , continue de museler et de comprimer les libertés syndicales. Comme dernier acte à son actif, le Professeur Coulibaly Lacina a installé un appareil de pointage biométrique à l’entrée de l’Université de Man et contraint tous les Enseignants-Chercheurs et Chercheurs à un pointage journalier même quand ceux-ci n’ont pas cours et d’activités pédagogiques et académiques. Aussi, a-t-il adressé des demandes d’explications au cours de ces vacances universitaires aux collègues en vue de suspendre leurs salaires pour la simple raison de n’avoir pas pointé leur présence quand bien même qu’ils n’avaient rien à faire sur le campus.
Il se trouve curieusement que les enseignants-chercheurs concernés sont ceux-là mêmes qui avaient participé à l’Assemblée Générale Élective de la CNEC. Le Bureau Exécutif National de la CNEC par la voix de son Porte-Parole Principal, Prof. Kazon Diescieu Aubin, dénonce cette atteinte grave aux libertés syndicales qui met en péril le protocole d’accord portant trêve sociale liant le gouvernement aux syndicats.
Pour finir, prenant la communauté universitaire et nationale à témoin, la CNEC tient pour responsable le Président de l’université de Man (qui n’est d’ailleurs pas à sa première tentative) des actions syndicales qui seront menées en vue de restaurer les droits et libertés des collègues incriminés.
Pour le BEN
Le Secrétaire National à l’Information et à la Communication
Bakayoko Mamadou
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