Le médiateur rencontre Assimi Goita et  Alassane Ouattara – La CEDEAO donne une nouvelle chance au dialogue et à Bamako

Le chef de l’Etat de la Guinée-Bissau, Umaro Sissoco Embalo, président en exercice de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), a affirmé, le mercredi 4 janvier 2023, à Bissau, capitale de son pays, face à la presse, qu’«il n’y aura pas de sanctions contre le Mali dans l’immédiat ».

Malgré l’expiration de l’ultimatum lancé pour la libération des 46 militaires ivoiriens détenus au Mali depuis le 10 juillet 2022. En effet, le dimanche 4 décembre 2022, au terme de son sommet extraordinaire tenu à Abuja, capitale fédérale du Nigeria, la CEDEAO avait exigé des autorités de la transition malienne, la libération des 46 militaires ivoiriens avant le 1er janvier 2023 sous peine de nouvelles sanctions économiques. Trois jours après cette date, point de sanctions.

« Nous avons accordé un temps pour (permettre) à la médiation togolaise de faire son travail afin de résoudre le problème. C’est juste une question de bon sens », a répondu le chef de l’Etat Umaro Sissoco Embalo lors de la rencontre avec les journalistes à Bissau.

Le président en exercice de la CEDEAO a tenu ces propos relativement à la visite qu’a effectuée, dans l’après-midi du mercredi 4 janvier 2023, le chef de l’Etat du Togo, Faure Gnassingbé, à Bamako pour y rencontrer les dirigeants du pays à propos de l’affaire des 46 militaires ivoiriens.

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Dans la soirée du même mercredi, le médiateur togolais est arrivé à Abidjan, toujours accompagné de son ministre des Affaires étrangères, Robert Dussey, pour échanger avec le président ivoirien Alassane Ouattara. Le chef de l’Etat de Côte d’Ivoire était entouré, pour la circonstance, du ministre d’Etat, ministre de la défense, Téné Birahima Ouattara, et du ministre Fidèle Sarassoro, directeur de cabinet du président de la République. Deux des trois personnalités ivoiriennes (avec le chef d’Etat-major de l’armée ivoirienne, le général Doumbia) activement impliquées dans les négociations de paix avec le Mali.

Médiateur accepté par les parties ivoirienne et malienne dans la crise entre ces deux pays, le président togolais a rencontré, le mercredi 4 janvier 2023, le colonel Assimi Goita , président de la transition au Mali et plaidé auprès de lui, avons-nous appris, de la prise d’une grâce présidentielle en faveur des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali depuis juillet 2022.

Toujours selon nos sources au Mali, le colonel Assimi Goita aurait donné son accord de principe. Par ailleurs, le médiateur togolais se serait réjoui du document d’entente signé à Bamako, le jeudi 22 décembre 2022, entre la Côte d’Ivoire et le Mali afin de normaliser les relations bilatérales entre les deux pays. Ce document d’entente prévoit la libération des 46 soldats ivoiriens détenus au Mali.

Avant la visite du médiateur à Bamako, les autorités maliennes ont fait juger et condamner les 46 soldats encore détenus et les trois soldates ivoiriennes libérées en septembre 2022 grâce à la médiation de Faure Gnassingbé .

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Le vendredi 30 décembre 2022, le verdict du procès aux assises des 49 militaires ivoiriens (46 hommes présents dans le box des accusés et 3 femmes libérées, le 3 septembre 2022, pour des « raisons humanitaires ») a été rendu. L’audience qui s’est tenue au siège de la cour d’appel de Bamako, capitale du Mali, a démarré, le jeudi 29 décembre 2022.

Les 46 soldats ont été condamnés individuellement à une peine de prison ferme de 20 années et le paiement de 2 millions fcfa d’amende. Quant aux 3 soldates, absentes parce que libérées, elles ont été condamnées par contumace à la peine de mort et devront verser la somme de 10 millions de fcfa d’amende chacune.

Didier Depry

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