L’impartial – Aimer son pays, aimer l’Afrique et le monde – Par Yao Noël

Le déroulement de la 34e édition de la Coupe d’Afrique des nations (CAN) de football en Côte d’Ivoire nous offre l’occasion d’une analyse sur le patriotisme national mis en balance ou en parallèle avec notre attachement à l’Afrique.

 

La première idée, c’est qu’aimer son pays (africain), c’est aussi et d’abord et avant tout, aimer le continent africain tout entier. Dès lors que tel ou tel pays se trouve sur le sol africain, revendiquer son amour, son attachement,  son patriotisme, c’est reconnaître et assumer (logiquement) une « partie d’Afrique ». La seconde idée est qu’aimer son pays, c’est, bien évidemment, lui souhaiter et vouloir tout le bien du monde pour l’avancement de ce pays et, par ricochet, de l’Afrique.

Ainsi, lorsqu’un footballeur ivoirien, camerounais, marocain, sud-africain,Congolais etc. se bat pour gagner et jette pour cela toutes ses forces dans la bataille, il honore certes son pays isolément pris, mais c’est aussi à notre continent et sa jeunesse qu’il rend service sur le long terme. Cela débouche sur notre troisième idée-phare à savoir qu’aimer son pays, jouer pour lui, défendre ses couleurs, c’est, in fine, œuvrer et contribuer à l’intégration africaine voulue en filigrane par les pères fondateurs de cette Coupe d’Afrique des nations.

Notre continent sera d’autant plus présent, écouté, fort, respecté dans l’ordre politique et géopolitique mondial qu’il sera uni, intégré, rassemblé, comme le voulait ardemment Osagyefo Dr Kwame Nkrumah, l’avocat sincère, passionné, résolu, déterminé et intraitable de l’unité continentale.  Notre dernière idée sur la base de cette unité et de cette force africaine que représenterait ainsi notre continent grâce à des événements comme cette fédérante Coupe d’Afrique des nations, c’est qu’aimer son pays, servir l’Afrique, c’est aussi aimer et se mettre au service de l’humanité entière. Il n’y a aucune antinomie ou contradiction à cela : la race humaine est et se trouve au début et à la fin. C’est donc sur la base de la fraternité, de l’amitié et de la solidarité des nations et des peuples qu’elle se bâtira et progressera dans le sens d’un développement (humain) durable. Après tout, ne l’oublions pas, l’Afrique est et demeure, historiquement «le berceau de l’humanité ».

 

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