Sous nos cieux et sous nos yeux, l’activité politique qui est normalement la quête du meilleur moyen de servir son pays et son semblable, est- elle devenue ou en train de devenir le principal procédé par lequel on en vient à haïr ou détester son supposé adversaire qui n’est autre que tout simplement son prochain, un être humain et citoyen comme soi-même ?
Un exemple néfaste et franchement odieux et désespérant vient de nous être servi et administré par un acteur politique qui, faisant récemment allusion à M. Alassane Ouattara, s’est cru obligé d’affirmer : « je n’ose même pas prononcer ce nom ».
Et dire que cette personne a, par le passé, exercé des fonctions gouvernementales : n’est-ce pas le paroxysme de l’intolérance, de la haine voire de sombres et macabres desseins envers une autre personnalité publique et nationale ?
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Toute compétition politique mise à part, n’a-t-on pas coutume de dire que « tous les ivoiriens sont des frères et sœurs » ?
Pourquoi donc se haïr et cultiver ainsi la haine les uns envers les autres, au point même de ne plus « oser » appeler d’autres concitoyens par leurs noms ?
Personnellement j’avoue que cela est choquant et j’en ai été choqué. En quoi prononcer le nom même de son « ennemi le plus intime » est mauvais et honteux pour soi ? On n’oserait dire que cela ne fait même pas avancer la cause de cette inimitié elle-même !
Gardons- nous donc de propos et d’actes haineux, outranciers et inutilement blessants et belliqueux. Parlons et discutons plutôt projets, idées et propositions ou programmes au service du pays et des citoyens ivoiriens en vue de contribuer à leur bien-être.
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Les hommes passent, le pays et les institutions demeurent. Évitons tous autant que nous sommes, après les multiples et multiformes crises qu’a connues la Côte d’Ivoire, meurtrie, balafrée, divisée, tout ce qui peut, de nouveau, creuser le fossé entre ivoiriens et provoquer de nouvelles tensions, déchirures et blessures.
Cultivons et gérons tous ensemble nos divergences d’idées, de formations, querelles et ambitions politiques voire politiciennes mais n’oublions pas et ne nous braquons plus jamais contre notre patrie commune, son intérêt supérieur, son devenir, sa pérennité dans l’amour réciproque, l’acceptation mutuelle de tous ses fils et filles, dans la paix, la stabilité, la grandeur du débat sain, fécond , constructif , et surtout , élevé..
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