«Vraiment nous rencontrons toutes les difficultés de ce monde pour avoir des affiches, simplement des affiches, j’ai l’impression que beaucoup de ceux qui sont sur la liste ne savent rien de comment mener une campagne électorale. On ne les voit pas, on ne les entend même pas.
On n’a pas besoin de leur argent avant d’être sur le terrain mais il nous faut au moins des affiches… », AMG (nous préférons retenir les initiales), un internaute, partisan de l’opposition béninoise, militant du parti politique Les Démocrates, réagissait ainsi, le mardi 27 décembre 2022, au visible amateurisme qui inhibe la campagne de l’opposition pour les élections législatives du 8 janvier 2023.
Un autre internaute qu’on désignera par les initiales PDP fait une révélation ahurissante en ces termes :
«Actuellement dans certaines régions du pays, les gens disent qu’ils veulent voter Yayi Boni mais quand on leur demande de montrer son logo sur l’affiche, ils montrent FCBE donc il manque la communication pour Les Démocrates». Non seulement l’ancien président du Bénin, Yayi Boni, a rompu les amarres avec son ancien parti, FCBE, mais bien qu’étant le fondateur et le président d’honneur de la formation politique Les Démocrates, il a mis de l’eau dans son vin et fait la paix avec le chef de l’Etat Patrice Talon. Ayant compris que l’intérêt supérieur de la nation prime sur tout autre intérêt.
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« Moi je ne sens pas les mouvements de LD (Les Démocrates) dans le douzième arrondissement de Cotonou, plus précisément dans le quartier Akogbato ».
Ces propos de cet internaute (initiales R.A), partisan de l’opposition, démontrent clairement que la campagne législative se poursuit sous de mauvais auspices pour le parti Les Démocrates et l’opposition. Face à la débâcle, un autre internaute (initiales J.E.A), militant de l’opposition, ulcéré par l’invisibilité des candidats de l’opposition, pose cette question sur la toile : « Pourrais-je avoir le contact d’un démocrate candidat dans la huitième circonscription électorale ? ».
Pour cet autre internaute (initiales H.T) qui a sans doute compris que les choses tournent à l’échec cuisant au niveau de la campagne de l’opposition pour les législatives s’interroge sur le poids politique des candidats de l’opposition dans certaines localités. «Pourquoi mettre des gens qui n’ont pas le poids de gagner. Pourquoi NDSS, MDG ne sont pas positionnés à Cotonou ? Vous êtes sûr que ce candidat pourra gagner dans le 16ème ?», écrit-il.
Au Bénin, la toile grouille de ce genre de messages qui dénote du scepticisme des militants de l’opposition relativement à l’issue du scrutin législatif du 8 janvier 2022.
Ils ne sont visiblement pas réconfortés par les déclarations de leurs leaders qui les appellent à garder le silence. « Dans le silence», peut-on lire sur les pages dans candidats du parti Les Démocrates. Un internaute proche de l’opposition tente de justifier ce message en ces termes :
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«Zéro agitation, tout dans le silence». Un autre internaute (initiales ALC) lui répond : « A bohicon ici on ne sent rien ». Pour dire qu’au-delà de la problématique de la violence, l’échec de l’opposition, c’est sa campagne électorale qui est sans relief.
Les militants de la Mouvance présidentielle, quant à eux, affichent un grand optimisme et une sérénité entière. Ils perçoivent l’attitude de l’opposition comme le début d’une défaite. « Tic tac, tic tac, l’heure de la défaite silencieuse de l’opposition approche », écrit H.G, un internaute, partisan du pouvoir. Un autre internaute (initiales M.A) renchérit :
« Quand on a rien à proposer au peuple, c’est normal de rester silencieux ». Pour les partisans de la Mouvance présidentielle, c’est immanquablement le bilan positif du président de la République béninoise, Patrice Talon, qui pousse l’opposition à se confiner dans le silence durant cette campagne électorale qui suit son cours. « La campagne a commencé mais face au bilan inattaquable du président Talon, l’opposition a décidé de se murer dans le silence. C’est comme ça le peuple votera la mouvance présidentielle silencieusement» a posté sur facebook, un internaute (initiales M.M).
En plus de la panique qu’ils affichent sur les réseaux sociaux, les militants de l’opposition posent quelques actes de violence dans certaines circonscriptions durant cette campagne électorale. Même si ces actes ne sont pas de grande ampleur, ils méritent d’être dénoncés afin qu’ils ne présagent pas un chaos futur. C’est à juste titre que le Bloc Républicain, parti politique membre de la Mouvance présidentielle, a adressé un message au peuple béninois pour l’interpeller au sujet des actes vandalisme constatés sur ses affiches à Pahou, arrondissement de la commune de Ouidah, sud du Bénin.
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« Il s’est observé à Pahou à Cotonou et par endroit dans beaucoup de circonscriptions électorales, des actes regrettables de vandalisme sur des panneaux d’affichages installés dans le cadre de la campagne électorale. Je dénonce et condamne avec la plus grande gravité ces actes, leurs auteurs et les commanditaires.
J’invite expressément toutes les militantes, les militants ainsi que tous les sympathisants du Bloc Républicain au calme. Et surtout de ne répondre à aucune provocation ! Les valeurs que prône le Bloc Républicain sont aussi celles de la tolérance et surtout celle de la paix. Les autorités compétentes sont saisies pour que toute la lumière soit faite », a mentionné le Bloc Républicain dans sa déclaration signé de Distel Amoussou , chargé de mission du Secrétaire général national (SGN) et coordonnateur de la cellule de communication.
Didier Depry
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