« Qu’il est agréable, qu’il est doux pour des frères de demeurer ensemble ! », dit la Sainte Bible (Psaumes 133,1). L’actualité en Côte d’Ivoire reste dominée par les échanges téléphoniques récents entre le Président de la République, M. Alassane Ouattara, et l’ancien Premier ministre, M. Guillaume Soro, en vue de favoriser la décrispation. Tout le monde sait que les deux hommes sont brouillés et séparés depuis 2017. Cette amorce a été positive et a reçu un écho favorable au sein de la population ivoirienne et de l’establishment local. Au pays de l’illustre et immense Félix Houphouët-Boigny, si tout ne part pas du dialogue fraternel, tout finit par s’arranger autour de la table de négociation.
Voilà donc, les deux protagonistes de la brouille et du malaise, le Chef de l’État et son ancien collaborateur entrain de renouer le contact et le dialogue. C’est une excellente chose. L’entente cordiale et fraternelle entre ces deux dirigeants ivoiriens ne signifie nullement soumission de l’un à l’autre, compromission ou même unanimisme politique. Non ! Le parti unique a vécu. Mais le cadre ou contexte du débat politique doit être « aseptisé » et convivial même si « chacun reste dans son chacun » avec ses sensibilités, idées et stratégies propres. C’est ainsi que va la démocratie c’est-à-dire sans « les couteaux entre les dents ». Elle ne va pas sans le sens du pardon dont l’archevêque sud-africain feu Desmond Tutu disait naguère qu’il ne saurait exister et prospérer sans humilité et surtout fraternité.
Le mot est lancé et en Côte d’Ivoire, comme partout ailleurs, le pardon correspond à des actes réels, visibles et tangibles , comme le récent coup de fil entre le Président Alassane Ouattara et le Premier ministre Guillaume Soro, la grâce présidentielle accordée, la libération récente du chef de protocole de Soro, M. Souleymane Kamaraté Koné alias « Soul to Soul », le retour au bercail de la première vague des exilés proches de l’ancien chef de la rébellion ivoirienne etc.
Dans cet effort pour « recoller les morceaux » des différentes crises ivoiriennes, le Président de la République tient une place prépondérante et il a posé des actes qui doivent être notés et reconnus, en même temps, qu’ils doivent recevoir de la part de l’opposition ivoirienne ainsi que de tous les ivoiriens, épris de paix et de concorde nationale, une réponse positive, fraternelle et bienveillante à cette main tendue, comme M. Guillaume Soro est bien sur la voie de le faire.
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