Rebondissement / Affaire terrains nus des ex-FDS : Touré Ahmed Bouah et Amon Amon Athanase devant le tribunal, le 27 octobre     

Un rebondissement dans l’affaire  « Liquidation du projet de fourniture de terrains nus des ex-FDS ». Le PDG de la société immobilière SOPHIA S.A, M. Touré  Ahmed Bouah, a assigné, devant le tribunal de première Instance d’Abidjan-Plateau, M. Amon Amon Athanase, président de la mutuelle des détenteurs de droits coutumiers (DDC) d’Akoupé-Zeudji du projet de fourniture de terrains nus des ex-FDS. Cette audience devant le tribunal de première Instance d’Abidjan-Plateau statuant en matière correctionnelle se déroulera, le vendredi 27 octobre 2023.

Il s’agira pour Amon Amon Athanase d’apporter, devant le juge, les preuves des accusations qu’il a portées contre Touré Ahmed Bouah selon lesquelles le PDG de la société immobilière SOPHIA S.A aurait fait du faux dans le cadre du projet Akwaba City. Ces accusations que Touré Ahmed Bouah qualifie de calomnieuses, diffamatoires et « sans aucun fondement », Amon Amon Athanase les a exprimées par voie de presse, les 27 mai 2020 puis le 5 mai 2021.

A noter que « le 1er février 2021, le conseil d’Amon Amon a adressé un courrier à l’Inspecteur Général d’Etat pour solliciter la rétrocession à ses clients dont Amon Amon , d’une parcelle de terre d’une superficie de 541 hectares sise à Akoupé-Zeudji au motif que ces derniers auraient été frauduleusement dépossédés par Touré Ahmed Bouah et la société  SOPHIA S.A.il ressort du courrier du conseil d’Amon Amon  que la société SOPHIA S.A et Président Directeur Général , Touré Ahmed Bouah se seraient frauduleusement fait attribuer leur parcelle avec la complicité du ministère de la construction. Mieux, dans les organes de presse, monsieur Amon Amon affirme sans ambiguïté que les arriérés de concession définitive délivrées au Fonds de prévoyance militaire (FPM) seraient du faux », mentionne, en guise de fondement des accusations d’Amon Amon Athanase contre Touré Ahmed Bouah, la citation correctionnelle suivie de dénonciation à parquet portée contre M  Amon Amon  par le PDG de la société immobilière SOPHIA S.A afin que la vérité éclate.

D’autant que pour M. Touré Ahmed Bouah et son conseil, « la parcelle en cause a fait l’objet d’une réserve foncière par l’Etat de Côte d’Ivoire représenté par le ministère de la construction au profit de la société SOPHIA S.A  en vue de la réalisation d’une opération immobilière dénommée Akwaba City sensée désengorgée la ville d’Abidjan. L’Etat a pris le soin de régler la question de la purge des droits coutumiers des propriétaires terriens et bénéficiaires de cultures dans le protocole tripartite ;  monsieur Amon Amon a apposé sa signature sur le protocole en sa qualité de président de la mutuelle des détenteurs des droits coutumiers d’Akoupé-Zeudji ; le protocole précise bien que la purge des droits interviendra après l’obtention de l’arrêté d’approbation de la parcelle qui est toujours en cours ».  

Au regard de cela, le conseil de Touré Ahmed Bouah conclut que « la société SOPHIA S.A et monsieur  Touré Ahmed Bouah n’ont donc pas commis de faux dans la délivrance des ACD  au profit du FPM ».

Le conseil de Touré Ahmed Bouah trouve, par conséquent, ahurissante et curieuse la dépossession frauduleuse de leur parcelle dont parle Amon Amon Athanase puisque, poursuit le conseil, « les parcelles en cause appartiennent à l’Etat ». Et de préciser : « contrairement aux allégations de monsieur Amon, les parcelles non immatriculées appartiennent à l’Etat qui peut en disposer librement ; les villageois ne bénéficient que de droits coutumiers et ne sont nullement propriétaires. L’Etat de Côte d’Ivoire  en attribuant la mise en valeur de la parcelle la société SOPHIA S.A a prévu la purge de leurs droits coutumiers. C’est donc à tort que monsieur Amon Amon prétend avoir été frauduleusement dépossédé de sa parcelle ».   

Par ailleurs, se basant sur leurs accusations infondées contre M. Touré  Ahmed Bouah assorties de dénonciation calomnieuse, M. Amon Amon Athanase et  103 autres avaient saisi le tribunal de première Instance d’Abidjan-Plateau pour faire annuler toutes les conventions passées avec le village d’Akoupé-Zeudji. Le tribunal rendant son jugement numéro 1178 du 26 juillet 2021 a débouté Amon Amon Athanase et consorts. Plaçant ainsi Touré Ahmed Bouah dans une posture de pure victime  ayant agi au regard du respect scrupuleux de la loi.  C’est donc pour laver son honneur qu’a tenté de ternir Amon Amon Athanase et sauvegarder le crédit de sa société SOPHIA S.A que M. Touré Ahmed Bouah a porté plainte en correctionnel contre M. Amon Amon Athanase.

D’autant que les agissements d’Amon Amon visent, au dire du conseil de Touré Ahmed Bouah,  de « jeter le discrédit sur la société SOPHIA S.A qui est en quête d’éventuels acquéreurs pour la vente des parcelles  en vue de la purge des droits coutumiers ». Au vu de cela,  le conseil de Touré Ahmed Bouah espère voir Amon Amon Athanase condamné au paiement  à son client de  la somme de 80 millions Fcfa au titre des dommages et intérêts pour le préjudice commercial et économique subit par SOPHIA S.A. Ayant reçu la citation correctionnelle suivie de dénonciation à parquet pour se présenter devant le juge, le 27 octobre prochain, M. Amon Amon n’a fait aucun commentaire. En dépit de nos tentatives d’avoir sa position sur cette affaire scabreuse pour lui.

Didier Depry   

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