Côte d’Ivoire /  Assemblée nationale  Adama Bictogo expose les enjeux de la session 2023

C’est en présence de 25 délégations de Parlements dont treize présidents de Parlement et des représentants des Assemblées interparlementaires que s’est ouverte, le lundi 3 avril 2023, à l’hémicycle à Abidjan-Plateau, la session ordinaire de l’année 2023 de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire.

Face aux députés, aux tenants de l’exécutif ivoirien,  des parlementaires venus de l’étranger et des invités divers, le président de l’Assemblée nationale, Adama Bictogo, a exposé les grandes questions inscrites à l’ordre du jour de la session 2023. Il a ensuite appelé les députés à légiférer sur l’emploi-jeune, un sujet primordial.

« Je vous engage à soutenir la mise en œuvre par le gouvernement de cette politique de l’emploi en faveur des jeunes afin que ces initiatives, à l’image de propositions contenues dans le projet de loi portant promotion des startups numériques, deviennent une réalité manifeste en Côte d’Ivoire», a-t-il dit. Et d’ajouter :

«En harmonie avec la décision du chef de l’Etat, de faire de l’année 2023, l’année de la jeunesse, l’Assemblée nationale jouera pleinement sa partition au cours de l’examen du projet de loi d’orientation relatif à la jeunesse et de toutes les initiatives qui contribueront à améliorer l’employabilité des jeunes ivoiriens».

Adama Bictogo a soutenu que quinze projets de loi sont déjà sur la table des députés en attendant les autres textes qui s’ajouteront. Outre le projet de loi consacré à la jeunesse, d’autres seront examinés par la représentation nationale et aborderont plusieurs problématiques à savoir :

la lutte contre l’inflation et l’amélioration des conditions de vie des populations, la lutte contre l’incivisme sur les routes avec l’instauration d’une juridiction spéciale, la réforme du statut général de la fonction publique, le statut des diplomates, les questions environnementales avec l’examen du code de l’eau et de celui de l’environnement etc.

Evoquant les élections municipales et régionales prochaines, le président de l’Assemblée nationale, qui est lui aussi candidat déclaration du RHDP aux municipales à Yopougon, la plus grande commune d’Abidjan, a exhorté les futurs candidats faire preuve de surpassement pour des élections pacifiques.

«Aussi importantes qu’elles soient, ces échéances ne représentent qu’une étape dans une construction démocratique et ne doivent pas nous départir de notre but commun qui est la préservation des acquis aussi importants qu’irréversibles que nous avons accumulés en matière de consolidation de la paix et de renforcement de la cohésion et de l’unité nationale», a-t-il dit.

Le président de l’Assemblée nationale de Côte d’Ivoire a salué la présence de son homologue française, Yaël Braun-Pivet, et celle des autres présidents de parlements étrangers. Les invités d’Adama Bictogo ont, tour à tour, dans leurs interventions, mis en exergue la coopération parlementaire, fruit de solides liens d’amitiés historiques et légendaires entre les peuples.

La présidente de l’Assemblée nationale française, Yaël Braun-Pivet, a exprimé  sa haute considération à la Nation africaine, amie de la France. Elle a rappelé les changements dans la politique française en Afrique réaffirmés par le chef de l’Etat français, Emmanuel Macron, lors de son récent voyage en Afrique centrale et orientale. Yaël Braun-Pivet s’est engagée à faire en sorte que le Parlement français s’implique dans la restitution des œuvres d’art. Parce que, précise-t-elle, « La France est partenaire de l’Afrique ».

«Un quart de l’Assemblée générale des Nations-Unies, un sixième de la population mondiale avec près d’un milliard et demi d’habitants et une jeunesse radieuse. Oui, l’Afrique est un continent qui doit être respecté, oui, vous comptez et compterez de plus en plus dans les grands équilibres du monde», a-t-elle souligné.

Dans son intervention, la présidente du Parlement rwandais, Donatielle Mukabalisa, a évoqué l’expérience de sortie de crise dans son pays. Elle a affirmé que pour panser les plaies de la crise et permettre au Rwanda de rebondir, les dirigeants ont mis l’accent sur la gestion participative avec l’association des femmes et des jeunes aux prises de décisions, la lutte contre la corruption afin de maximiser les fonds investis. Le Rwanda, a-t-elle ajouté, s’est ouvert sur l’extérieur en exportant son savoir-faire et en soutenant certaines initiatives panafricaines comme la zone de libre-échange continentale.

E.C

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