Emile Ebrottié, superviseur de la CEI des régions Indénié-Djuablin, Iffou et Moronou : «La CEI ne fait le jeu d’aucun parti politique»   

Le superviseur de la Commission électorale indépendante (CEI) chargé des régions de l’Indénié-Djuablin, l’Iffou et le Moronou, Emile Ebrottié, a rencontré les acteurs politiques et la société civile de sa zone, les mardi 15 et mercredi 16 novembre 2022, dans les chefs-lieux de région. A chaque étape, il a tenu un discours rassurant quant à la capacité de la structure nationale en charge des élections à organiser des scrutins clairs, transparents et inclusifs pour le bonheur des Ivoiriens. Le secrétaire permanent adjoint et porte-parole de la CEI a invité les uns et les autres à se mobiliser pour prendre une part active à la révision électorale projetée du 19 au 10 décembre 2022. « La CEI est là pour travailler pour les Ivoiriens et non pour faire le jeu d’un parti politique ou une quelconque personnalité », a déclaré Emille Ebrottié à Bongouanou.

Face aux élus et cadres du Moronou, il a expliqué que la CEI est l’émanation des partis politiques et des organisations de la société civile. De sorte que l’on ne peut affirmer qu’elle est sous l’emprise de qui que ce soit. Mieux, le commissaire a fait savoir que pour permettre aux membres de travailler en toute responsabilité, le législateur a pris des dispositions pour que durant leur mandat, les personnes désignées ne répondent pas des partis ou des structures mandantes. Autre élément d’assurance, l’immunité des  commissaires qui leur permet, dira-t-il, de travail en toute quiétude.

Sur le « déséquilibre » de la commission centrale et l’audit de la liste soulevés par le représentant du PPA-CI, formation politique créée par Laurent Gbagbo, le superviseur de l’Iffou, l’Indenié-Djuablin et du Moronou a battu en brèche ces allégations. Il a martelé que la CEI comprend autant de représentants de la coalition au pouvoir que de partis de l’opposition. Il a ajouté que pour tenir compte de la reconfiguration du paysage politique, deux nouveaux représentants issus de l’opposition et du pouvoir feront bientôt leur entrée. « A mon avis, il n’y a pas meilleur audit que le contentieux électoral. Faire intervenir des structures externes,  ça coûte l’argent du contribuable. Et je mets quiconque au défi d’extirper tous les morts sur la liste électorale », a-t-il précisé.

Emile Ebrottié a reconnu que la question des morts sur la liste est une équation délicate pour la CEI. Cela, a-t-il expliqué, est lié  à la non déclaration des décès dans les contrées lointaines. Il a indiqué que dans certaines localités de la région du Moronou, du fait des uses et coutumes, des personnes décédées sont enterrées dans de brefs délais. Par ailleurs, dans certains cas, quand bien même le décès a été déclaré auprès de l’officier d’état civil, les parents ne daignent pas venir à la révision électorale pour le signaler afin que cela soit pris en compte. Conséquence, le taux d’abstention à la révision et au vote est biaisé. Cela dit, le porte-parole de la CEI a rassuré qu’en aucune manière, les morts ne pourraient prendre part au vote. « Quelque chose est en train d’être fait pour sortir les décédées. Je vous rassure », a-t-il affirmé.

Le superviseur de la CEI chargé des régions de l’Indénié-Djuablin, l’Iffou et le Moronou  a fait comprendre que l’opération de révision électorale vise à prendre en compte les mutations intervenues dans le corps électoral. « Changement de lieux de vote, changement de patronyme, radiation des électeurs décédés où indûment inscrits sur la liste électorale où ayant perdus leurs droits civile et/ou politiques », a-t-il fait savoir. Poursuivant, il a ajouté qu’il s’agit d’intégrer les nouveaux requérants remplissant les conditions requise (âge, nationalité, droit de vote).  Les pièces requises sont la carte nationale d’identité en cours de validité ou l’attestation d’identité délivrée par l’ONECI ou le récépissé d’enrôlement pour l’établissement de la carte nationale d’identité biométrique ouencore le certificat de nationalité accompagné de toute pièce administrative officielle comportant une photo. Emile Ebrottié a indiqué que la révision pour ceux qui sont déjà sur la liste électorale peut se faire en ligne via l’application CEI2022.

C.E

 

 

 

 

 

 

 

 

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