L’impartial – Droits de l’homme et réciprocité par Yao Noel

Face aux péripéties des manifestations contre la réforme du système des retraites en France, la République islamique d’Iran vient de demander aux autorités hexagonales de respecter les droits des manifestants.

Croit-on rêver ? Réponse du berger à la bergère, en réponse aux réactions françaises dans la triste affaire de Masha Amini, cette iranienne qui avait été tuée pour une affaire de voile mal porté? Ou encore et enfin, est-ce l’hôpital qui se moque ou se fout de la charité ?

La réponse à tous ces questionnements est à la fois simple, courte mais aussi complexe.

La simplicité tient à cette vérité : les droits de l’homme demeurent partout pareils, égaux et fondamentaux. Ainsi, les droits des syndicats, syndicalistes, travailleurs et citoyens français valent bien et équivalent à ceux des manifestants de rue iraniens pour dénoncer l’arbitraire du régime théocratique. Aucune discrimination n’est possible, admise et tolérée lorsqu’il s’agit  de la dignité  humaine.

En seconde réponse et réflexion, venons-en à la complexité ou à la différenciation des cas de figure.

Si, en effet en Iran,  c’est une jeune femme qui a été tuée, en France, il s’agit pour les manifestants de dire non à une réforme législative et sociale aux questions désastreuses et durables.

A cela, s’ajoute,  il faut bien le dire en toute franchise et sans démagogie aucune que, depuis une décennie ou des décennies,  les privations et violations des droits des citoyens et citoyennes iraniens ont dépassé les limites.  Voilà la vérité, voilà la réalité sans toutefois absoudre ou excuser les autorités françaises pour les descentes et réactions musclées de la police et des forces de l’ordre.

Certes l’égalité souveraine, la réciprocité etc. font partie des règles et principes du droit international mais, sachons tous et toutes raison garder pour ne pas mettre la France, pays historique des droits de l’homme, et la République islamique d’Iran ainsi que ses potentats et autocrates ayatollahs sur le même pied d’égalité.

Enfin et en tout état de cause, notre conviction, forte et inébranlable est que tous les droits de tous les hommes sont inviolables et sacrés et ils doivent être respectés par tous et sous tous les cieux, de manière égale et égalitaire.

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