L’Impartial… Par Yao Noël : La « démocratie Kaki(e) » ?

L’irruption de plus en plus marquée des militaires, en Afrique de l’Ouest, sur le devant de la scène politique, même si elle ne surprend plus personne, en vérité, a tout de même de quoi inquiéter et attrister en ce 21ème siècle de la modernité et de toutes les mutations technologiques !

Disons-le tout net, par ma formation juridique et par principe républicain, légaliste et démocratique, je suis personnellement et viscéralement opposé à toute prise du pouvoir (d’Etat) par des voies non constitutionnelles et par la violence des armes !

 

Rien, même pas les contre-performances de la bonne gouvernance, ni même les violations plus ou moins graves des droits de l’homme, ne justifie, à mes yeux, ce  « braquage du pouvoir » (d’Etat) ! La voie des urnes et constitutionnelle est et demeure pour nous, la seule voie permettant à tout peuple souverain de sanctionner et congédier un pouvoir autoritaire, délinquant, criminel, mafieux ou ayant trahi le peuple, ses intérêts et son destin.

 

En un mot comme en cent, il est absurde et abominable de vouloir  « passer par un coup d’Etat militaire ou une rébellion pour instaurer ou rétablir la démocratie ! » Quel non-sens !

Dès lors et en contrepartie de cet attachement quasi religieux à la dévolution du pouvoir par des voies légales, les dirigeants ne doivent plus se comporter comme des forbans ou des personnes avides disons-le, d’argent, de bien-être pour eux seuls et leur entourage. Ils doivent  en permanence penser et agir  « intérêts supérieurs de la nation », dévouement à la seule et unique cause des populations….

 

En un mot, seule doit compter et prévaloir pour tous ceux et celles qui ont en charge la gestion des affaires publiques et nationales, la volonté de toujours servir et non de se servir.

Voilà le seul et efficace remède contre cette espèce de « démocratie kaki(e) » que, trop souvent, ces « militaires-braqueurs » , assoiffés de pouvoir et de biens matériels pour leur épanouissement social et pour leur clan, veulent imposer, imposent et continuent, hélas, de nous imposer ici et là sur le continent africain !

 

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